samedi 24 décembre 2011

Joyeux Noel !

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Bonjour a tous et joyeux Noel, nous vous souhaitons un bon reveillon, un bon repas a l'horizontale et de bonnes bouteilles ouvertes pour l'occasion. Quant a nous, nous sommes quelque-part au milieu de l'ocean Atlantique, certainement moins bien cofortables et moins bien habilles que vous mais aussi heureux, rassurez vous... Point de fiesta, ni d'abus car nous naviguons, mais de jolis couchers de soleil comme cadeaux et la route des Antilles grace aux Alizes comme traineau du Pere-Noel...

A bientot

PS: Si certains se demandent comment, en mer, nous pouvons faire apparaitre un message sur notre blog, sachez que la programmation informatique fait des merveilles... C'est la magie de Noel !

lundi 19 décembre 2011

Deux mille milles...

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Une « Transat »...
Faire une « Transat »...
« Se » faire une Transat comme disent beaucoup de marins...

C'est très rigolo car quand nous nous projetions à la veille d'un tel voyage nous imaginions être au bord d'une sorte de gouffre insondable qu'il fallait franchir en s'aventurant dans des territoires inconnus avec une appréhension compréhensible, alors qu'en fait nous avons hâte. Nous avons hâte, non pas d'être rapidement de l'autre coté bien que les plages de sable blanc et l'eau turquoise nous séduisent fortement, juste hâte de vivre cette traversée transocéanique. Nous en avons lu des témoignages, nous y avons rêvé, nous avons construit pierre après pierre l'édifice qui, aujourd'hui, nous permet d'être à notre tour les acteurs de cet événement. C'est la simple « concrétisation » de nos aspirations, élaborée simplement, si simplement que s'en est déconcertant de facilité, nous avons fait des courses pour remplir nos soutes de nourriture (si tant est que cela ait été nécessaire), nous nous sommes préparés à une navigation hauturière comme « les autres » et puis voilà, nous sommes prêts...


Nous vous donnons rendez-vous « de l'autre coté », comme disent les équipages rencontrés par ici, d'ici là nous vous souhaitons de joyeuses fêtes de Noël et de fin d'année. Notre point d'arrivée sera l'île de la Barbade début Janvier, celle qui ne se trouva jamais sur la route de Christophe Colomb lors de ses nombreux périples...




Afin de vous faire patienter, vous trouverez ici-même de nos nouvelles pendant notre traversée, en effet, nous avons 2 aides à la navigation-météo en les personnes de Mimi, mon indéfectible ami navigateur de St Valéry, ancien officier de Marine et Pascal, qui a été mon fidèle second pendant ces dernières années professionnelles, instructeur et pilote de Montgolfière. Le premier, Mimi, recevra régulièrement notre position GPS via Iridium, en dehors des aspects techniques nous délivrons aussi quelques mots sur l'ambiance du bord. Michel retranscrira ces messages, ici, en commentaires. Pardonnez d'avance le style laconique propre aux transmissions type « navigation » faites en mer mais ce sera du « réel ». Vous aussi, vous avez le droit de nous envoyer un petit coucou via Iridium, c'est simple et gratuit et nous fait toujours chaud au cœur même si nous ne pouvons y répondre.


A bientôt...

samedi 17 décembre 2011

Mindelo, charmante et enervante...

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L'île de Sao Vicente ne s'est peuplée que tardivement, milieu du 19ème siècle, quand les anglais construisent un dépot de charbon en 1838. Le port de Porto Grande se développe car c'est le seul de l'archipel à offrir un bon mouillage permettant aux cargos d'accoster. Les travailleurs affluent des îles avoisinantes et de l'étranger, Mindelo devient une ville en 1858.



Malgré son problème d'approvisionnement en eau potable (encore d'actualité) Mindelo devient, à l'époque, une ville réputée pour son effervescence et surtout pour ses filles. En effet, les prostituées y sont nombreuses comme dans beaucoup de ports et les bordels fleurissent. Les marins du monde entier y passent et laissent une descendance que la plupart ignorent l'existence, un fantastique métissage est ainsi créé et les filles en sont devenues encore plus jolies...


Les habitants sont d'un naturel ouvert et curieux, ayant toujours été en contact avec les cultures occidentales dont ils ont subit de fortes influences. Cela se ressent dans le langage courant ou avec notre mélange d'espagnol, d'anglais et de français on a parfaitement réussi à se faire comprendre pour toutes nos recherches et autres travaux à réaliser. Ils ont eux-même incorporé des mots étrangers dans leur langage quotidien.




Pour un navigateur, la façon de découvrir un endroit est toujours particulière car en escale, nous pensons d'abord au bateau, son entretien, ses réparations, son avitaillement, ses modifications et autres préparations qui nous font courir aux 4 coins d'une ville dans des zones ou le touriste « normal » n'ira pas forcément. Nous voilà donc partis chez Enacol, site chimique pour faire remplir nos bouteilles de gaz qui ne sont évidemment pas au standard local, puis traversée de la ville en diagonale pour trouver ici des rivets, là une pièce détachée de robinet, une poulie, du cordage, des oignons, du gingembre, des poivrons, du beurre, des œufs, des pommes de terre et une bouteille de grogue, le rhum local. Nous prenons notre temps pour faire nos emplettes car la dépression qui sévit en Europe génère une houle que nous retrouvons ici, donc pas de départ précipité. De plus, nous avons eu le nez creux quant au temps nécessaire aux formalités de sortie du territoire, en effet nous avons commencé vendredi en début d'après-midi et en croisant les doigts nous aurons fini lundi soir... Décidément une organisation « africaine » dans une « administration » c'est vraiment catastrophique, autant le savoir avant de commencer au risque d'y perdre patience, nous prendrons même le temps d'aller boire une bière face a la plage entre 2 bureaux afin de réajuster notre temps d'action à leur temps de réaction.

Globalement, on s'est, tout de même, laissé gagné par le charme nonchalant de Mindélo, cette ville n'a pourtant pas grand chose pour elle aujourd'hui quand on se contente de la regarder mais la gentillesse des gens que l'on découvre quant on y vit et cette décontraction permanente et naturelle font que cela désamorce toute envie d'aller vite. « Vite », ce mot ne doit même pas avoir de traduction en Criollo, langage local... Cela est énervant parfois, ce rythme qui n'est pas le notre, cette lenteur exagérée qui fait bondir l'homme pressé, mais, une fois ingurgitée, cette cadence va bien avec la température de ce mois de Décembre, 28°. Une fois passée l'épreuve du non-énervement, il faut réussir a supporter la musique quasi permanente mais aussi et surtout (et hélas) très forte. On ne sait pas d’où leur vient cette manie de mettre le volume à fond, de plus nous sommes en période de fête (c'est Noël ici aussi même si les représentations des rennes du traîneau du Père Noël en néons clignotant semblent décalées) et c'est donc musique partout, dans les rues, les magasins, les bars... difficile de trouver un endroit « pénard » en ces périodes festives... Seul le restaurant du suédois au cochon farci et au filet de bœuf (oui, chers parents nous y sommes retournés) arrive à nous distiller discrètement du Cesaria Evora, la « diva aux pieds nus » qui vient de nous quitter, ici à Mindélo, ce samedi.


Bon, bateau rempli de frais, winches graissés, bras de spi renforcés, support d'alternateur réparé et renforcé, bateau nettoyé (l'Harmattan, ce vent transportant une poussière rouge venant d’Afrique est passé par là...), renvoi de bastaques à poste, navigation préparée... On passe à la marina pour un plein de Gas-oil et d'eau et hop, on va pouvoir à nouveau prendre la mer...

Le marche central, passage oblige pour notre avitaillement...
Des metiers oublies, ici le vannier...

Le Club Nautique de Mindelo, haut lieu de tous les equipages en partance pour les Antilles ou l'Amerique du Sud...

mercredi 14 décembre 2011

Adieu LX2, bonjour LX5...

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LX2
Apres 5 ans de bons et loyaux services, 5 ans d'aventure, des milliers de kilometres et plus de 10.000 photos et films, mon "bon vieux" Lumix LX2 vient de succomber a une penetration maligne d'eau de mer... C'est ma faute, je m'etais habitue a son cote "baroudeur" a finir par le croire anti-choc et etanche comme ses congeneres type "sport" mais aux optiques decevantes...
Quel appareil apres de si belles annees en Lumix ? J' ai ete tente par une aventure ailleurs et suis alle voir chez Canon (mes anciens amours) et autres marques de "compact experts"... Le critere poids-encombrement l'emporte, moi qui aime bien avoir mon appareil toujours dans la poche de mon short, que ce soit a l'arriere des bennes de camions, en tete de mat ou en haut des montagnes... Ce sera donc un Lumix LX5 !

Le nouvel LX5...

lundi 5 décembre 2011

Archipel du Cap Vert, episode 2, l'ile de Santo Antao...

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Après quelques jours passés ensemble à Mindélo, la « grande » famille embarque a bord du Ferry de l'Armas pour traverser le « canal » (terme de marine) qui nous sépare de l'île de Santo Antao. Il nous faudra une petite heure de navigation un peu houleuse, chacun s'y accommodant a sa façon, certains en guettant les poissons volants, d'autres à l'aide de cachets et avec stoïcisme. Un « aluguer collectivos » (comprenez un micro-bus de marque japonaise) nous attend au débarcadère de Port Novo et nous fera passer sur le versant Nord.


L'île est d'une beauté surprenante avec ses montagnes imposantes et ses vallées profondes, souvent très verdoyantes grâce à son climat favorable et ses pluies régulières. L'archipel du Cap Vert compte 10 îles, celle-ci est la 2ème par sa taille. C'est une île très montagneuse avec 3 pics culminant à plus de 1800m alignés du Sud-Est au Nord-Ouest formant ainsi une chaîne qui sépare l'île en deux versants, l'un au Sud l'autre au Nord. Ce dernier, le plus découpé, présente des pics escarpés alternés de vallées profondes rendant l'ensemble vertigineux. Cette île surprend aussi par son contraste, mélange de végétation luxuriante et de terres arides. Le Nord, humide, est pourvu de plantations et de cultures, c'est la « zone verte » quand le sud reste sec. Le centre de l'île est très frais car il se situe sur les hauteurs et possède plusieurs variété d'espèces florale et végétales.



C'est vers Ponta do Sol, au Nord que nous nous dirigeons via l'inoubliable « estrada corda » (la route de la corde), il faut en effet avoir le cœur un peu accroché pour oublier les vertigineux précipices et apprécier les paysages qui s'étalent devant nos yeux. Les routes datent de l'époque portugaise du 19ème siècle et sont en pavés, le confort s'en ressent un peu et pour le bien de nos ulcères il ne faut pas imaginer avoir besoin de la résistance des faibles parapets faits de pierres sèches...

Le cratere de la Cova sur la route de la Corde

Le "centre ville" de Ponta do Sol
Ponta do Sol est un petit village de pêcheurs fait en faible partie de quelques maisons décrépies à l'architecture coloniale et le reste comme un peu partout sur l'archipel de ces affreux cubes de parpaings et de ciment gris sans charme. Malgré tout, le village dont le port de pêche domine en importance la place de la mairie est charmant grâce à la gentillesse des habitants, ses plats de poissons, ses pontches fait de grogue (rhum local) et de miel de canne et l'activité collégiale lors du retour des bateaux de pêche. Il est vrai que l'arrivée dans le port est sportive car ces barques, certes aux couleurs chatoyantes mais surpeuplées (en hommes et en poissons) doivent finement négocier un slalom entre les vagues de la barre et les roches à fleur d'eau, puis ceux restés a terre doivent hâler le bateau sur la cale, contrairement a l'Afrique tout est orchestré simplement et sans cris, c'en est beau. Puis le poisson est débarqué, soit pêcheurs à filets et leurs caisses de sortes de maquereaux brillants, soit pêcheurs à lignes et chasseurs avec énormes daurade coryphènes, thons, thazards et mérous. Ceux-ci sont pesés en public, vidés et nettoyés sur la cale et disparaissent dans les bassines des femmes qui s'en vont en portant leur chargement sur la tête. Les hommes pourront s'abandonner a quelques parties de cartes le reste de l'après midi jusqu'au soir.

l'activite du port de peche...

On trouve un peu d'ombre pour jouer apres le labeur du jour

L'entree du port... pas de commentaire sur les difficultes...

La photo de groupe...




C'est d'ici que nous partirons nous promener à pied soit vers le village isolé de Fontanhas, construit sur un haut rocher (prêt a s'écrouler) mais aux superbes points de vue soit, à partir du cratère de la Cova, la descente vertigineuse de la Ribeira do Paùl (prononcer « paoul ») jusqu'à Cabo de Ribeira. Nous allons sillonner les sentiers tortueux dans un premier temps parmi les pins et sapins, les cèdres, les eucalyptus et les mimosas dans lesquels seront taillés des cannes de marches pour aider les Dames du groupe familial à maintenir leur pied sûr sur ses sentiers rocailleux. Puis avec la baisse d'altitude (nous ferons 1500m de dénivelé!) apparaissent les fougères géantes, les plantations de canne à sucre, de bananiers, de goyaves et les plants de café. A l'intérieur des terres, l'activité est essentiellement agricole et la moindre parcelle de terre, aussi pentue soit-elle, est exploitée grâce à la culture en terrasse qui sculptent les flancs de montagnes de fines lignes parfaitement horizontales. Les précipices nous permettent d'observer le fond des vallées 1000m plus bas, les sentiers de chèvres sont raides et les ouvrages de soutènement des terrasses de culture sont autant d'énigmes quant à a leur construction tant l'accès y est difficile. On y rencontre de jeunes filles vendant les goyaves fraîchement cueillies ou le café à l'odeur forte de la récolte familiale, le tournant d'après ce seront des ânes menés sur leur parcelle d'herbe, plus loin encore des enfants jouent sur le chemin chaussés de simples claquettes, on en oublie pour un temps nos ampoules et autres douleurs au pied. Les fermettes aux toits de palmes abritent poules bruyantes, cochons et autres chiens aboyant sur notre passage au sein des plantations et au cœur des villages ombragés par les immenses arbres à pain...


Apres le col du cratere, le chemin visible a gauche de la photo descend vers la vallee

Une partie du groupe de randonneurs... lors d'une pause...

Plantations nouvelles...

On distingue les toits de palme des fermettes

Les "plumeaux" que l'on apercoit sont des plants de canne a sucre, le pont en bas est un aqueduc d'irrigation.

Le village de Fontanhas


Après un passage par la piscine et la bonne cuisine de notre hôtel « d'étape » à Porto Novo, nous embarquerons a nouveau pour Mindélo après cette petite semaine sur Santo Antao, qui restera notre notre plus belle escale du Cap Vert. Nous passerons encore quelques jours en compagnie de nos parents parfois en arpentant les rues désertes des lundis soirs de Mindélo à la recherche d'un hypothétique restaurant ouvert ou se remplissant la panse de cochons de lait farçi le lendemain en digérant le tout au bord de la piscine. Puis viendra le moment de se séparer, devant le palais du Gouverneur, car le vol est pour le lendemain matin, un au-revoir que nous avons fait court pour qu'il ne soit douloureux. Nous nous reverrons, nous le savons, bien avant que chacun de nous l'imagine.


Gamines galopant dans les rues de Punta do Sol apres l'ecole
Nous reprenons nos vies de marins après celle, momentanée, de touristes piétons avec tout les petits riens qui font que nos journées sont remplies et nous font arpenter les quartiers non-touristiques de la ville, lavage de linge, remplissage des bouteilles de gaz à l'usine, réparation du support d'alternateur d'arbre, réparation du hale bas et pontet d'écoute de grand-voile, vérification du spi, réparation du bras (de spi) cassé, mise en place d'un système de retour de la bastaque flottante, système de graissage de la barre à roue (...) puis l'avitaillement en vivre et en eau propre (pas si facile par ici), un prochain article sur Mindélo-city et nous pourrons commencer à lever la tête vers l'Ouest, notre prochaine destination...


vendredi 2 décembre 2011

De Sao Nicolau a Sao Vicente...

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Grande nouvelle qui nous fait chaud au cœur à tous les deux, nos parents viennent nous voir ici, au Cap Vert.

Nous quittons donc São Nicolau pour São Vicente, direction la marina de Mindélo... Les 5 premiers milles se feront à l'abri de l'île, puis à la pointe Ouest ou nous savons déjà que le vent forci habituellement, les moutons sont vraiment blanc, un ris est pris par précaution et 2 tours dans le génois. Ce seront 25 nœuds de vent qui vont nous accueillir à la sortie de la pointe, un 2éme ris est pris puis la trinquette sera envoyée en voile d'avant. Nous faisons route dans le 305, c'est un vent de N-NE... On est à 60° du vent apparent avec une houle très présente et des courants entre les îles qui lèvent un clapot qui inonde régulièrement le pont toutes écoutilles fermées... Vous l'avez compris, nous retrouvons ces allures de près que nous avions eu l'audace d'oublier. On sort les cirés, l'étrave enfourne dans les vagues, on marche 7 nœuds, il fait gris... A 30°C près, c'est une navigation d'hiver en Bretagne. A cette allure, nous nous affranchirons de ces 40 milles rapidement en laissant sur babord les îles de Razo, Branco et Santa Maria. Le vent baisse à l'entrée du tristement célèbre « Canal de São Vicente » que nous devons embouquer pour toucher la baie de Mindélo, nous conservons notre gréement « gros temps » car nous redoutons les accélérations dues au venturi. Le vent se lève progressivement, les fonds remontent de 1000m à 50m, nous empannerons puis enroulerons le génois à temps, car c'est 20 puis 30 puis 40 nœuds qui nous pousseront dans le canal. Nous filons 8 nœuds sous GV seule à 3 ris, nous nous glissons entre l'îlot dos Rassaros et la côte pour rentrer dans la baie en surfant. Nous affalerons en employant la technique de la prise de ris en route, c'est a dire sans se mettre bout-au-vent, en effet nous avons par le passé cassé des lattes en faisant faseyer la grand-voile avec autant de vent. Nous sommes à sec de toile et continuons à avancer à 3noeuds... Nous nous approchons des pontons, il y a 30/35 nœuds, rafales à 40, c'est, de plus, un système de pendilles qui fait s'entrechoquer les bateaux... Nous faisons demi-tour et allons mouiller dans la baie, l'avantage avec 40 nœuds c'est qu'on sait tout de suite si l'ancre à croché ou pas !... Il nous sera impossible d'envisager d'aller à terre en annexe retrouver nos parents fraîchement arrivés, en dehors des rafales c'est le clapot sec qui détrempe celui qui tente l'expérience de naviguer contre le vent quand il ne retourne pas les annexes. Nous nous consolerons car nous retrouverons nos amis de Ster-Vraz, les filles de Saltimbanque et rencontrons Cupidon (et son équipage), nous nous réunirons pour quelques apéro dînatoires avant qu'ils ne traversent direction la Barbade, Cayenne ou Antigua.

Le lendemain sera plus clément et nous pourrons retrouver nos parents. Après inspection des lieux, nous déciderons tout de même de rester au mouillage (s'il a résisté à 40 nœuds...), ultérieurement nous irons à la marina mais uniquement pour faire les pleins d'eau et de carburant. Pour l'heure nous préparons notre escapade avec les parents sur l'île de Santo Antao...

La terrasse de "l'Algarve" rue de Lisboa, en plein centre-ville, en face du marche central, des visages familiers nous y attendent...

lundi 28 novembre 2011

Archipel du Cap Vert, ile de Sao Nicolau...


Pas un chat...

Nous quittons la baie de Mordeira et son mouillage solitaire pour l'île de Sao Nicolau. Nous appareillons le soir au coucher du soleil pour naviguer de nuit car nous avons près de 80 milles a courir. L'arrivée est prévue dans la matinée a Tarrafal sur la côte Ouest de l'île.


C'est lors de mon quart à l'occasion d'un tour d'horizon de nuit que la nature m'a offert un de ces instants magiques qu'elle seule à la pouvoir de générer. Nous sommes au largue et filons à bonne vitesse quand un banc de dauphins vient jouer autour du bateau, la nuit est d'encre et c'est grâce au planctons phosphorescent qui ne s'éclaire qu'avec la vitesse que je devine leur présence près de moi. Ce ballet fantomatique dans l'eau me laisse deviner avec quelle facilité les marins d'autrefois pouvaient croire aux créatures marines car, en effet, on ne devine que des formes floues et rapides ressemblant davantage a l'idée que l'on peut se faire des « esprits » qu'a des dauphins. Quant a moi les bruits de leurs évents me rassurent mais l'impression première est quand même celle de la surprise et de l'interrogation avant de trouver cela beau.

Nous mouillerons au matin devant Tarrafal par une dizaine de mètres de fond de sable noir. Nous reconnaissons des bateaux que nous avons déjà croisé et retrouvons le lendemain Yeratel avec lesquels nous irons gravir le Monté Gordo (vous nous connaissez, quand il y a une montagne a notre portée il faut que l'on grimpe dessus). Puis ce sera une grande balade à pied dans le parc national ou se mêlent grands pins des montagnes et plantes tropicales, puis la visite de Ribeyra Grande et retour en « Aluguer », ces 4x4 pick-up servant de taxi et nous offrant un grand bol d'air assis a l'arrière dans la benne.

C'est dans ces eaux aux plusieurs records du monde de pêche que sont vendus quotidiennement au marché des thons dépassant 1m80 (!), nous nous contenterons d'un daurade de 4,5kg grâce a laquelle nous mangerons plusieurs jours à 4, dont un barbecue chez Georges et Vali avec en dessert une glace maison à la noix de coco, hmmm... c'est bon de bien manger... On découvrira aussi les « Buzios » dont nous nous régalerons plus d'une fois, le seul homologue lui ressemblant pour nous est le Lambi. Le petit bar près du port, devant la plage, propose du poisson grillé et les musiciens locaux se « tapent le boeuf » avec guitare et chansons capverdiennes certains soirs... Il fait décidément bon vivre au Cap Vert, car comme beaucoup de pays simple et charmant il se vit plus qu'il ne se visite. Il faut s'abandonner un peu, se laisser porter par le rythme lent, accepter les différences dues à leur approximation toute africaine et rire des situations désespérantes pour apprécier ce Cap Vert chatoyant et bon enfant...

Z'ont pas l'air heureux ces deux la ? Au sommet de Monte Gordo au dessus des nuages...

Quand on voit ce relief on comprend plus facilement les perturbations de vent qu'il peut generer.


Le parc autour du Monte Gordo, vegetation luxuriante qui ne pousse que grace a l'humidite des nuages, il ne pleut en effet que rarement...

dimanche 27 novembre 2011

Canaries - Cap Vert, les images...

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Nous sommes désolé pour la qualité médiocre de la vidéo, mais les faibles performances des connections internet du Cap Vert nous ont obligés à descendre le nombre de pixels pour "faire passer" les images...



Dans l'ensemble, comme on peut le voir, tout s'est bien passé. Les conditions de vents ont été un peu « sport », certes, et la houle ¾ arrière et un peu forte aura mis parfois nos appétits a rude épreuve. Mais la pêche a été bonne (1 bonite et 2 dorades) et nous aura nourrie de poissons sur presque l'ensemble du trajet.

Seule ombre au tableau, la rupture d'un bras de spi en pleine nuit. Le spi, humide, choisira de s'enrouler autour de l'étai de génois en faisant une véritable tresse mais en conservant une « poche » de vent d'environ 2m3 à mi-hauteur et qui secouera le pommier de façon dangereuse. On a du abattre pour faire du vent arrière et masquer l'ensemble spi-génois, puis après de vains et nombreux efforts pour tenter de dérouler ou affaler, j'ai enrubanné le spi qui claquait furieusement avec la drisse de gennaker pour étouffer cette poche et, enfin, stabiliser le gréement. Il y a avait 20 nœuds, il faisait nuit, j'étais trempé et rincé, j'ai laissé comme ça en me disant que la solution pour nous en sortir viendrait avec le petit jour. Je suis allé me coucher, laissant son quart a Sandrine. Puis au petit jour nous avons tangonné la trinquette pour masquer d'avantage l'avant, le spi ayant (légèrement) séché il a pu s'envoler tel un fantôme avec notre aide et se faire affaler « a l'ancienne » sans l'aide de la chaussette dont les drosses étaient encore emberlificotées. Le vent ayant forci et refusé un peu nous sommes repartis sous génois.
Nous aurons droit à des hausses de vents jusqu'à 28 nœuds nous autorisant de bonnes vitesses de pointe dont un run à 9.9 nœuds au speedo sous bas ris et un tour de génois. L'ambiance générale aura fait la part belle au surfs, nous qui attendions ces allures depuis longtemps nous n'y avions droit que quelques après-midi alors que là, les surfs se sont succédés pendant des heures, des jours, des nuits entières...

De nouveaux visiteurs nous auront accompagnés : les poissons volants. Ceux-ci nous ont carrément stupéfait par la longueur de leurs « vols », nous qui pensions qu'ils se contentaient de sauter d'une vague a l'autre, nous les avons vu « voler » sur des distances de plusieurs centaines de mètres, puis parfois rebondir d'un coup de queue dans l'eau et repartir pour autant de distance. Certains, malchanceux, atterrissent la nuit sur le pont du bateau ou tombe a l'intérieur par un capot ouvert...
Préparation de la dorade...
Le dernier jour nous aurons droit a la visite d'un grand banc de gros dauphins qui surfaient dans les vagues a nos cotés, assis sur notre delphinière nous nous émerveillons à chaque fois comme des enfants.
Puis la température a commencé à monter, 1, 2... puis 5 degrés. Puis un couple de frégate blanche est venu jouer avec la girouette, se poser sur les panneaux solaires pour nous prévenir que l'île de Sal, notre atterrissage, était visible sur l'horizon. Quelques heures et empannages plus tard (le vent nous montrait sa joie de nous avoir accompagné en faisant un peu le fou) nous virions la pointe Ouest de l'île et trouvions une place pour notre pioche dans la très colorée baie de Palmeira. Senteur de poissons et de café, musique forte et cris des enfants, barques de pêcheurs aux couleurs chatoyantes... Nous sommes en Afrique !

samedi 26 novembre 2011

Canaries - Cap Vert, la route...

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Une image "speciale Michel" qui aura rempli le role d'Officier Meteo pendant les 5 jours de cette traversee. C'est toujours reconfortant de recevoir des nouvelles de "la terre" quand on est en mer, de plus cela augmentait notre serenite de savoir qu'aucune depression ne presentait le bout de son nez sur notre parcours et de pouvoir extrapoler les donnees recues (vent et houle) avec la realite. Cela va nous permettre de mieux "traduire" les prochaine informations qui nous arriverons lors de notre transat.

Concernant la carte, le point y est fait toutes les 4 heures, on y voit l'option Sud pour passer l'ile de Hierro que l'on devait passer a 10 milles au large pour des raisons volcaniques, puis le bras de spi qui casse a 1h du matin et la trajectoire abattue qui en resulte pour le reste de la nuit, le passage du Tropique du Cancer le 2eme jour (18h37), puis une longue descente en ligne droite et enfin les empannages lors des vents changeant lors de l'arrivee.



Pardon a tous pour les difficultes que j'eprouve a ecrire ainsi que les manques d'accents mais je suis sur clavier "qwerty" et en cyber-cafe. En effet, les connections wi-fi sont rares, trop rares au cap Vert...

vendredi 25 novembre 2011

5 jours, 5 heures plus au sud pour 5 degres de plus...

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Desoles de faire mentir Jacques, mais notre traversee n'aura dure que 5 jours et 5 heures. Mais cela s'explique par une meteo plus "forte" que celle annoncee sur les Grib, c'est generalement le cas, mais nous seuls pouvions le savoir, etant sur place...

Je completerai ce message ulterieurement, en effet, nous sommes actuellement dans un cyber cafe, avec un clavier qwerty et des mouches partout, les 2 m'enervant, je vais en rester la...

Nous quittons le mouillage de la palmeira aujourd'hui pour une crique un peu plus poissonneuse plus au sud puis direction l'Ile de Sao Nicolau pour un touch'n'go via Mindelo sur Sao Vincente d'ou nous pourrons meme telecharger ze film de la traversee...

samedi 19 novembre 2011

Départ pour le Cap Vert !

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La météo est favorable, les pleins d'énergie et de carburant sont faits, nous avons des légumes et de l'eau, du vin et de quoi pêcher... Qu'avons nous besoin de plus ? Rien... Alors nous partons...

Nous allons quitter la Palma demain matin, ce qui mettra un terme à notre balade dans l'archipel des Canaries. On à adoré les Canaries, on a pas été dans les coins "touristico-bétonnés" comme Gran Canaria ou les villes de Ténérife, donc c'est beau, il fait beau et chaud (même si ça commence à se refroidir, l'hiver approche, cela descend donc à 20° la nuit...), il y a des palmiers, du soleil, des sourires, de bonnes choses a manger et a boire en compagnie de gens sympathiques. On sort a l'instant du commisariat de Police pour nos formalités de sortie et après quelques discussion on leur a dit au revoir comme on le fait avec des copains avec "A très bientot" et des "Faites attention à vous" en levant le bras très haut. Ici la vie est simple, décontractée, et ne s'encombre pas des nuisances sociales et administratives qui font que, parfois, chez nous, ça à du mal a tourner rond...


La distance à parcourir entre les Canaries et le Cap Vert est d'environ 780 milles, soit une distance équivalent à 30 marathons, 6000 sauts de puce (adulte), 20% de la Muraille de Chine, 155 fois Quiberon/Belle-île, 8500 fois la hauteur des pyramides de Gyseh, 35% du tour de France 2010, 3 millième de la distance Terre/Lune, 11 fois St Valéry/Brighton, 3800 fois la hauteur de la Tour Eiffel, 500 fois la distance record d'un tireur d'élite, 4135 bouteilles de Ricard mises bout a bout, 190 fois Cléguérec/Malguénac (à jeun et en passant par Kerbédic), ...

Certains (et certaines) pourraient, bien entendu, nous demander combien de temps on va mettre... Notre réponse va avoir ce que les terriens ont, parfois, du mal à intégrer c'est a dire l'approximation due à notre dépendance à notre environnement.
Voyager en bateau, c'est accepter de s'en remettre aux éléments, c'est choisir de vivre selon les règles de la nature et non de tenter de lui imposer nos règles humaines (inhumaines parfois). Dame nature, est avant tout une Dame, donc capricieuse, mystérieuse, ô combien charmante mais changeante et imprévisible. Nous ne pouvons donc que spéculer, envisager, pressentir, présager, présumer, prophétiser... mais en aucun cas nous ne pouvons "savoir". Bien entendu, nous augurons et anticipons avec le maximum de prudence et de prévoyance mais la part d'incertitude, celle qui fait qu'un transport, un simple trajet devienne un véritable voyage est  toujours présente et nous en sommes heureux. C'est pour conserver cette incertitude naturelle que nous voyageons en bateau et non en train. Donc ne nous en voulez pas si nous ne pouvons pas dire, aujourd'hui, quand on arrivera...

Pour tout vous dire, nous ne sommes pas certains de savoir "où" nous allons attérir, nous allons faire notre possible pour aller sur l'île de Sal, mais seuls Neptune et Eole pourraient en savoir un peu plus sur notre trajectoire exacte, je leur ai téléphoné mais ça répond pas...

vendredi 18 novembre 2011

La Palma, la Isla Bonita...

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C'est un peu un sentiment de retour sur le continent européen qu'inspire cette île au couleurs de forêt et au odeurs de chataigne. Mais on ne s'y trompe pas, nous sommes toujours sur une île montagneuse et volcanique, mais ses reliefs escarpés et la pluviométrie ont permis la formation et le maintien d'une forêt faisant de La Palma, l'île la plus boisée des Canaries. Et il s'agit bien de forêt, celle bien de chez nous, avec ses chênes, ses chataigners, ses pins, ses fougères, ses champignons et ses terriers de bêtes a grandes oreilles... Subtil mélange donc de sentiers de forêt et de montagne, les GR 130 et 131, parcourent l'île jusqu'a l'intérieur des cratères. Un délice pour les promeneurs et les sportifs.
L'île est composée de trois volcans : au nord la caldeira de Taburiente qui forme un cirque de neuf kilomètres de diamètre, au sud le Cumbre Vieja, une crête allongée couverte de cônes volcaniques, et entre les deux le Cumbre Nueva. Le point culminant de l'île est le Roque de los Muchachos, un sommet de la caldeira de Taburiente culminant à 2 426 mètres d'altitude.


Les bananeraies, en cultures terrasses pour la plupart, produisent 150 000 tonnes de bananes par an. Le tabac, le raisin et les amandes sont aussi cultivées sur l'île, des "rouleurs de cigares" remplissent leur office régulièrement sur les marchés locaux et cela ajoute a la ressemblance de la Palma avec Cuba. Le soir, en effet, nous entendrons fréquemment le son d'une guitare et des chansons venant d'une des bodeguita des rues de la vieille ville. L'excellent vin de la Palma, aux 3 grands crus bien distinct, se dégustera avec le jambon de pays, les fromages, les croquettes de thon aux piments et autres joies gustatives qui feront notre bonheur, on adore ces ambiances ibérico-exotiques...

La Palma compte aussi plusieurs télescopes d'observation de l'espace situés sur le Roque de los Muchachos, entre 1 000 et 2 000 mètres d'altitude. La pollution lumineuse est ainsi limitée afin de protéger la qualité du ciel pour le bon fonctionnement des différents instruments. Par conséquent, l'éclairage public, la puissance des ampoules ou leur orientation sont réglementées depuis 1988. De même, l'activité industrielle et aéronautique est limitée et il est interdit de survoler l'île sans autorisation. L'émission d'ondes radio est également restreinte.

Cette île aura donc une place un peu à part dans notre balade aux Canarie, d'abord son petit nom, Isla Bonita veut dire Belle île... Quel breton peut rester insensible à ça? Puis ces ambiances chaleureuses le soir dans les bodégas et ces escapades en montagne sont vraiment très plaisantes. L'architecture de la vieille ville est typiquement canarienne aux ruelles étroites et conviviales, vous n'aurez pas de photos (...) il faudra donc nous croire... :)

Un conseil, éviter les rafales de touristes allemands que vomissent les paquebots une fois par semaine, une chance cela ne dure qu'une journée. On les reconnait, ils sont par groupe de 10 ou 12, ils sont gros et bruyants aux visages rougis par le soleil, en short trop petits et chemises hawaïenne trop grande et vont dans les 2 ou 3 bars à éviter du centre ville, tout y est écrit en allemand de toutes façons... Préférez les petits bistrots dans les recoins des ruelles ou près du marché, on vous servira du Cortado (1/3 lait concentré sucré, 2/3 excellent café fort) ou une Dorada à la pression suivant les gouts de chacun...




Voilà, nous, on est en veille météo, d'abord parce-que des copains sont en traversée et on leur communique l'essentiel via téléphone satellite, puis parce-qu'il nous faut penser nous aussi à notre traversée vers notre prochaine destination... Le Cap Vert !

dimanche 13 novembre 2011

Départ pour... Santa Cruz de la Palma !

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Rassurez-vous les amis, vous aurez nos commentaires (et mes dernières photos car mon appareil à pris l'eau et à décidé d'arréter de fonctionner) concernant nos jours heureux passés sur la Goméra dès que nous aurons une connexion valide. Ici, je me contente donc de vous faire savoir que nous naviguons vers l'île de la Palma et sa capitale Santa Cruz car nous avons "choppé" une connexion distante au large de Valle Gran Rey de la Goméra...

Une cinquantaine de milles mais contre vents et courants, cela devrait donc nous prendre une bonne journée avec une arrivée à la nuit tombée.

samedi 12 novembre 2011

... 5 ans ...

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On s'est fait surprendre par ce chiffre... 5 ans... c'est aujourd'hui l'anniversaire de notre rencontre, un soir de novembre sur le pont des arts...


L'évidence s'est imposée, nous étions similaires et complémentaires, nos actions tournaient en rond alors que nos yeux regardaient l'horizon alors nous nous sommes pris la main et avons commencé notre chemin... ensemble.

jeudi 10 novembre 2011

La Goméra... Gofio et Almogrote...


Pour tout vous avouer, nous sommes bien à notre mouillage de Playa Santiago, même le nom sonne bon les Canaries. Tranquillité, palmiers, sérénité, balades à pieds... Notre havre est entouré de falaises plongeant à pic dans l'eau poissonneuse (parfois), de plages de galets donnant accès a de nombreux sentiers de montagne, de grottes habitées par les néo-hippies et d'étendues d'eau. Notre séjour dans cette bulle hors du temps est cadencée par les nages matinales autour du bateau, les parties de chasse au pied des falaises, la lecture, la musique, le cinéma du bord le soir et les apéros et bouffes avec Georges et Vali., nos voisins (depuis un certains déjà maintenant...). Profiter ainsi est indécent (mouhaha...), nous nous proposons donc de nous donner bonne conscience en allant nous promener à San Sebastian. Nous prenons le ferry, un énorme speedboat à jet filant 30 nœuds et découvrons cette petite et mignonne capitale aux façades aux multiples balcons en bois typique de la région, nous traversons musées traditionnels, églises, anciens forts et la mythique demeure de Christophe Colomb. C'est en effet de la Goméra que partaient ses expéditions vers les Antilles. Nous nous retrouverons, un peu malgré nous, dans une auberge sympathique en dehors des chemins touristiques qui nous préparera du Sollomillo de porc aux piments et champignons, du Gaspacho de légumes, des Tortillas, des Crevettes à l'ail le tout arrosé de vin local car il ne faut jamais oublier de se nourrir...

Playa Santiago
Heureux de nos efforts physiques, nous mettrons les bouchées doubles les jours suivant avec promenades dans les forêts des montagnes du Parc National du Garajonay dans les hauteurs de l'île. La Goméra est marbrée de sentiers de promenade (« randonnée pédestre » disent les allemands hélas nombreux) qui, suivant la soif de kilomètres de chacun, nous permettent de découvrir cette île charmante, simple et authentique. Les gens sont calmes et sympathiques, tout est beau et propret comme un décor de cinéma, l'absence de pollution et de l’imbécillité des délinquants nous étonne par son coté « neuf » et bien entretenu, on se croirait un peu en Cornouaille. Dans un gîte d'étape nous goûterons aux soupes de cressons, puis poulets ou chèvre ou bœufs en sauce. Le lendemain, au détour d'un itinéraire, nous découvrirons dans un petit village la légendaire Ifigénia, tenancière d'auberge « todo naturale ». Ses repas végétariens et typiques sont connus dans toute l'île, bouillon de légumes épaissi au Gofio (ensemble de farines de céréales grillées), pot au feu de légumes du jardin agrémenté d'Almogrote (fromage de chèvre égrainé avec du Mojo Rojo, elle même sauce a l'ail, au cumin et au piment)... J'aurais même droit à mon quart de rouge « du jardin », et oui... cette île est pleine de ressources. Nous repartirons de là, avec chacun son pot de machin ou son sac de truc sous le bras tant la gentillesse de grand-mère Ifigénia est attendrissante. Il nous faudra poursuivre nos découvertes sur le chemin des 7 sources aux eaux chargées de pouvoir pour arriver à digérer. Bon, ce soir, on fait léger car le sport, c'est bien joli mais ça rempli bien le ventre quand même...

Architecture particulière et propre aux Canaries, ces huisseries et balcons sculptés.

Etrangement l'activité de pêche est peu développée sur ces îles, elle reste à la taille des plaisanciers locaux.

San Sebastian, la Capitale, reprend les standards qui font la particularité de cet endroit, balcons sculptés, palmiers et tranquillité... Il fait vraiment bon vivre aux Canaries...
A ne pas louper, sur les hauteurs de San Sebastian, les jardins de l'hotel 5* le Parador avec vue sur le Teide (3700m) sur Tenerife, le sommet le plus haut d'Espagne.

Végétation luxuriante, cela change des îles de l'Est de l'archipel...

En rentrant le soir, arrêt sur image pour un lever de lune sur la capitale avec le Teide en fond d'écran...

Pause frugale en gîte, nous sommes en altitude donc polaires de rigueur. Jetez un oeil sur l'écuelle de soupe de Sandrine...

Digestion dynamique...

Gymnastique digestive...

Digestif traditionnel local, c'est sur on peut conduire après...
7 sources à boire de gauche a droite, les impairs pour les garçons et l'inverse pour les filles pour être assuré de l'amour de l'autre et/ou de fertilité pour les filles et de force et vigueur pour les hommes...
et pour la soif aussi...