vendredi 2 décembre 2011

De Sao Nicolau a Sao Vicente...

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Grande nouvelle qui nous fait chaud au cœur à tous les deux, nos parents viennent nous voir ici, au Cap Vert.

Nous quittons donc São Nicolau pour São Vicente, direction la marina de Mindélo... Les 5 premiers milles se feront à l'abri de l'île, puis à la pointe Ouest ou nous savons déjà que le vent forci habituellement, les moutons sont vraiment blanc, un ris est pris par précaution et 2 tours dans le génois. Ce seront 25 nœuds de vent qui vont nous accueillir à la sortie de la pointe, un 2éme ris est pris puis la trinquette sera envoyée en voile d'avant. Nous faisons route dans le 305, c'est un vent de N-NE... On est à 60° du vent apparent avec une houle très présente et des courants entre les îles qui lèvent un clapot qui inonde régulièrement le pont toutes écoutilles fermées... Vous l'avez compris, nous retrouvons ces allures de près que nous avions eu l'audace d'oublier. On sort les cirés, l'étrave enfourne dans les vagues, on marche 7 nœuds, il fait gris... A 30°C près, c'est une navigation d'hiver en Bretagne. A cette allure, nous nous affranchirons de ces 40 milles rapidement en laissant sur babord les îles de Razo, Branco et Santa Maria. Le vent baisse à l'entrée du tristement célèbre « Canal de São Vicente » que nous devons embouquer pour toucher la baie de Mindélo, nous conservons notre gréement « gros temps » car nous redoutons les accélérations dues au venturi. Le vent se lève progressivement, les fonds remontent de 1000m à 50m, nous empannerons puis enroulerons le génois à temps, car c'est 20 puis 30 puis 40 nœuds qui nous pousseront dans le canal. Nous filons 8 nœuds sous GV seule à 3 ris, nous nous glissons entre l'îlot dos Rassaros et la côte pour rentrer dans la baie en surfant. Nous affalerons en employant la technique de la prise de ris en route, c'est a dire sans se mettre bout-au-vent, en effet nous avons par le passé cassé des lattes en faisant faseyer la grand-voile avec autant de vent. Nous sommes à sec de toile et continuons à avancer à 3noeuds... Nous nous approchons des pontons, il y a 30/35 nœuds, rafales à 40, c'est, de plus, un système de pendilles qui fait s'entrechoquer les bateaux... Nous faisons demi-tour et allons mouiller dans la baie, l'avantage avec 40 nœuds c'est qu'on sait tout de suite si l'ancre à croché ou pas !... Il nous sera impossible d'envisager d'aller à terre en annexe retrouver nos parents fraîchement arrivés, en dehors des rafales c'est le clapot sec qui détrempe celui qui tente l'expérience de naviguer contre le vent quand il ne retourne pas les annexes. Nous nous consolerons car nous retrouverons nos amis de Ster-Vraz, les filles de Saltimbanque et rencontrons Cupidon (et son équipage), nous nous réunirons pour quelques apéro dînatoires avant qu'ils ne traversent direction la Barbade, Cayenne ou Antigua.

Le lendemain sera plus clément et nous pourrons retrouver nos parents. Après inspection des lieux, nous déciderons tout de même de rester au mouillage (s'il a résisté à 40 nœuds...), ultérieurement nous irons à la marina mais uniquement pour faire les pleins d'eau et de carburant. Pour l'heure nous préparons notre escapade avec les parents sur l'île de Santo Antao...

La terrasse de "l'Algarve" rue de Lisboa, en plein centre-ville, en face du marche central, des visages familiers nous y attendent...

1 commentaire:

  1. Bonjour,
    Maryvonne et Jean Paul ont l'air cool !!
    Le cap vert de jolies photos, bravo au fait
    un nouvel appareil photos acheté aux Canaries ?
    Bisous à tous.
    Claude

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