lundi 28 novembre 2011

Archipel du Cap Vert, ile de Sao Nicolau...


Pas un chat...

Nous quittons la baie de Mordeira et son mouillage solitaire pour l'île de Sao Nicolau. Nous appareillons le soir au coucher du soleil pour naviguer de nuit car nous avons près de 80 milles a courir. L'arrivée est prévue dans la matinée a Tarrafal sur la côte Ouest de l'île.


C'est lors de mon quart à l'occasion d'un tour d'horizon de nuit que la nature m'a offert un de ces instants magiques qu'elle seule à la pouvoir de générer. Nous sommes au largue et filons à bonne vitesse quand un banc de dauphins vient jouer autour du bateau, la nuit est d'encre et c'est grâce au planctons phosphorescent qui ne s'éclaire qu'avec la vitesse que je devine leur présence près de moi. Ce ballet fantomatique dans l'eau me laisse deviner avec quelle facilité les marins d'autrefois pouvaient croire aux créatures marines car, en effet, on ne devine que des formes floues et rapides ressemblant davantage a l'idée que l'on peut se faire des « esprits » qu'a des dauphins. Quant a moi les bruits de leurs évents me rassurent mais l'impression première est quand même celle de la surprise et de l'interrogation avant de trouver cela beau.

Nous mouillerons au matin devant Tarrafal par une dizaine de mètres de fond de sable noir. Nous reconnaissons des bateaux que nous avons déjà croisé et retrouvons le lendemain Yeratel avec lesquels nous irons gravir le Monté Gordo (vous nous connaissez, quand il y a une montagne a notre portée il faut que l'on grimpe dessus). Puis ce sera une grande balade à pied dans le parc national ou se mêlent grands pins des montagnes et plantes tropicales, puis la visite de Ribeyra Grande et retour en « Aluguer », ces 4x4 pick-up servant de taxi et nous offrant un grand bol d'air assis a l'arrière dans la benne.

C'est dans ces eaux aux plusieurs records du monde de pêche que sont vendus quotidiennement au marché des thons dépassant 1m80 (!), nous nous contenterons d'un daurade de 4,5kg grâce a laquelle nous mangerons plusieurs jours à 4, dont un barbecue chez Georges et Vali avec en dessert une glace maison à la noix de coco, hmmm... c'est bon de bien manger... On découvrira aussi les « Buzios » dont nous nous régalerons plus d'une fois, le seul homologue lui ressemblant pour nous est le Lambi. Le petit bar près du port, devant la plage, propose du poisson grillé et les musiciens locaux se « tapent le boeuf » avec guitare et chansons capverdiennes certains soirs... Il fait décidément bon vivre au Cap Vert, car comme beaucoup de pays simple et charmant il se vit plus qu'il ne se visite. Il faut s'abandonner un peu, se laisser porter par le rythme lent, accepter les différences dues à leur approximation toute africaine et rire des situations désespérantes pour apprécier ce Cap Vert chatoyant et bon enfant...

Z'ont pas l'air heureux ces deux la ? Au sommet de Monte Gordo au dessus des nuages...

Quand on voit ce relief on comprend plus facilement les perturbations de vent qu'il peut generer.


Le parc autour du Monte Gordo, vegetation luxuriante qui ne pousse que grace a l'humidite des nuages, il ne pleut en effet que rarement...

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