samedi 9 juillet 2011

Bilbao, la métamorphose...

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Départ de Getaria. Nous n'aurons que peu de vent, très rapidement donc c'est notre tout nouveau Code Zéro qui sera envoyé comme voile d'avant et là... magie, nous tenons des vitesses de vent auxquelles nous étions obligés de démarrer le moteur auparavant. Le pacte avec Christophe (Jade Voile), mon maître-voilier, est donc rempli à notre plus grand bonheur. De plus ce sera une journée supra-ensoleillée qui brunira encore nos corps (un peu rouges le soir quand même) et qui verra une bonite de 1,2 kg tomber dans nos griffes de pêcheurs-cuisiniers-épicuriens... Puis, le soir, arrivée dans la baie de Bilbao...


Après avoir longé la côte Basque aux montagnes verdoyantes, l'arrivée à Bilbao est déconcertante, c'est industriel, c'est portuaire, c'est métallurgique, c'est hydrocarbure, c'est gros, c'est lourd, c'est en ferraille, il y a des cargos partout... c'est moche. Passée cette première impression, nous snobons la marina pour se faufiler vers le pontons d'accueil du Real Club Nautico...  C'est un club privé, c'est donc sur la pointe des pieds nous allons voir si nous avons le droit de rester là pour une nuit ou deux. Nous tombons sur le responsable (du moment)... grand moment car notre espagnol est encore plus qu'hésitant mais quand, en plus, il faut comprendre un language mal articulé et saccadé d'un homme ivre cela ne rend pas la tache facile. Bon, blabla et sourires : on à lke droit de rester (une nuit), ouf. La note est salée: 35 euros, mince... Bon, tant pis, on ne restera qu'une nuit, de toute façon on ne peut pas plus... Notre arsouille en uniforme nous fait comprendre qu'on a le droit a l'ensemble des privilèges des membres du club à conditions d'etre bien habillés. Et en allant simplement aux sanitaires, nous découvrons un monde de luxe avec piscine, sauna, bar, restaurant, jacuzzi, bois précieux, marbre, design et entretien irréprochable, nous en profitons bien sur mais nous comprenons les 35 euros qui, du coup, nous paraissent très raisonnables...

Nous ne passerons que peu de temps sur Bilbao, son atmosphère industrielle même quand on se lave dans du marbre ne nous plait pas trop (c'était avant de connaitre mieux cette ville), nous sommes là pour le fameux, le fabuleux musée Guggenheim. Que dire de ce musée ??? Je n'ai pas assez de place ni de vocabulaire pour peindre ici l'effet que de tels ouvrages architecturaux génèrent sur nous. Nous pouvons simplement dire qu'il va falloir chercher encore un peu avant de trouver des artistes dignes du musée qui les accueille, en effet, le musée vaut véritablement le déplacement, les expos nettement moins... Il faut dire aussi que c'est un musée d'art moderne...

Ce musée, fait partie d'un vaste plan d'urbanisme ou de revitalisation urbaine car après 6 siècles de croissance économique basés sur le commerce, puis sur l'extraction de minerai et donc sur la siderurgie et la métallurgie, la ville à littérallement dévoré les alentours pour assouvir sa soif d'expansion. Le hic, pour cette ville devenue la plus riche d'Espagne, à été la crise économique des années 1980 qui a ravagé l’industrie basque espagnole. La municipalité à réagit dès 89 pour effacer ces stigmates et son image de ville polluée car constituée de nombreuses friches industrielles. De grands noms seront associés à cette renaissance, Frank Gehry et le projet phare du musée, mais aussi Cesar Pelli et sa tour Iberdrola. Actuellement Bilbao est un des principaux centre administratif et de services du pays, et ce sont les communes environnantes qui abritent l'activité industrielle (sidérurgie, construction navale, etc...). Les activités portuaires et industrielles, déplacées à dix kilomètres en aval, libèrent enfin les berges du centre-ville. Bilbao se tourne à nouveau vers son fleuve et se concentre sur la culture, les arts et le bien-vivre. Aujourd'hui le succès de la politique d’urbanisme menée à Bilbao est reconnu et salué au niveau international, "l'effet Bilbao". En 2004 Bilbao a ainsi reçu le prix du meilleur projet urbain du monde !

C'est donc d'une métamorphose réussie dont il s'agit...

Ou comment réhabiliter les anciens entrepôts le long des quais...
Au premier plan le "Puppy" de Jeff Koons

Anciennes friches industrielles avec en fond le gratte-ciel de Pelli.

Un centre ville, beau, riche et animé... elle est loin la crise de 80.

On cultive la mixité nouveau-ancien, vieux et moderne...

Les façades traditionnelles ont été entretenues et/ou rénovées et même les arrières cours sont stylées et en bon état.
Ce n'est pas le cas partout, surtout dans les très vieux quartiers.

Détails du Guggenheim, à noter le cliché de droite qui m'a valu l'arrivée d'un vigile m'expliquant fermement que les photos étaient strictement interdites à l'intérieur du musée...

J'ai décidemment un problème avec l'autorité non-valide... après la "repression" à laquelle j'ai été lachement soumis, j'ai choisi de plonger dans la résistance héroïque. Je me suis enfermé dans les toilettes pour pouvoir faire autant de photos que je voulais, en voici une...



4 commentaires:

  1. beaux commentaires , belles photos , belles invitations aux voyages !!!

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  2. "Spirit of Traou Mad" dit:

    C'est qui ?

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  3. Ca vaut vraiment la peine d'essayer les toilettes d'autant qu'il y en a pour toutes les tailles (nous parlons bien sûr de hauteur) : JPL
    Notre dernier séjour en 1972 à Bilbao nous avait valu un orage mémorable. (la preuve, on s'en souvient encore).
    Bonjour à AKVR
    Maman Maryvonne

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