lundi 28 novembre 2011

Archipel du Cap Vert, ile de Sao Nicolau...


Pas un chat...

Nous quittons la baie de Mordeira et son mouillage solitaire pour l'île de Sao Nicolau. Nous appareillons le soir au coucher du soleil pour naviguer de nuit car nous avons près de 80 milles a courir. L'arrivée est prévue dans la matinée a Tarrafal sur la côte Ouest de l'île.


C'est lors de mon quart à l'occasion d'un tour d'horizon de nuit que la nature m'a offert un de ces instants magiques qu'elle seule à la pouvoir de générer. Nous sommes au largue et filons à bonne vitesse quand un banc de dauphins vient jouer autour du bateau, la nuit est d'encre et c'est grâce au planctons phosphorescent qui ne s'éclaire qu'avec la vitesse que je devine leur présence près de moi. Ce ballet fantomatique dans l'eau me laisse deviner avec quelle facilité les marins d'autrefois pouvaient croire aux créatures marines car, en effet, on ne devine que des formes floues et rapides ressemblant davantage a l'idée que l'on peut se faire des « esprits » qu'a des dauphins. Quant a moi les bruits de leurs évents me rassurent mais l'impression première est quand même celle de la surprise et de l'interrogation avant de trouver cela beau.

Nous mouillerons au matin devant Tarrafal par une dizaine de mètres de fond de sable noir. Nous reconnaissons des bateaux que nous avons déjà croisé et retrouvons le lendemain Yeratel avec lesquels nous irons gravir le Monté Gordo (vous nous connaissez, quand il y a une montagne a notre portée il faut que l'on grimpe dessus). Puis ce sera une grande balade à pied dans le parc national ou se mêlent grands pins des montagnes et plantes tropicales, puis la visite de Ribeyra Grande et retour en « Aluguer », ces 4x4 pick-up servant de taxi et nous offrant un grand bol d'air assis a l'arrière dans la benne.

C'est dans ces eaux aux plusieurs records du monde de pêche que sont vendus quotidiennement au marché des thons dépassant 1m80 (!), nous nous contenterons d'un daurade de 4,5kg grâce a laquelle nous mangerons plusieurs jours à 4, dont un barbecue chez Georges et Vali avec en dessert une glace maison à la noix de coco, hmmm... c'est bon de bien manger... On découvrira aussi les « Buzios » dont nous nous régalerons plus d'une fois, le seul homologue lui ressemblant pour nous est le Lambi. Le petit bar près du port, devant la plage, propose du poisson grillé et les musiciens locaux se « tapent le boeuf » avec guitare et chansons capverdiennes certains soirs... Il fait décidément bon vivre au Cap Vert, car comme beaucoup de pays simple et charmant il se vit plus qu'il ne se visite. Il faut s'abandonner un peu, se laisser porter par le rythme lent, accepter les différences dues à leur approximation toute africaine et rire des situations désespérantes pour apprécier ce Cap Vert chatoyant et bon enfant...

Z'ont pas l'air heureux ces deux la ? Au sommet de Monte Gordo au dessus des nuages...

Quand on voit ce relief on comprend plus facilement les perturbations de vent qu'il peut generer.


Le parc autour du Monte Gordo, vegetation luxuriante qui ne pousse que grace a l'humidite des nuages, il ne pleut en effet que rarement...

dimanche 27 novembre 2011

Canaries - Cap Vert, les images...

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Nous sommes désolé pour la qualité médiocre de la vidéo, mais les faibles performances des connections internet du Cap Vert nous ont obligés à descendre le nombre de pixels pour "faire passer" les images...



Dans l'ensemble, comme on peut le voir, tout s'est bien passé. Les conditions de vents ont été un peu « sport », certes, et la houle ¾ arrière et un peu forte aura mis parfois nos appétits a rude épreuve. Mais la pêche a été bonne (1 bonite et 2 dorades) et nous aura nourrie de poissons sur presque l'ensemble du trajet.

Seule ombre au tableau, la rupture d'un bras de spi en pleine nuit. Le spi, humide, choisira de s'enrouler autour de l'étai de génois en faisant une véritable tresse mais en conservant une « poche » de vent d'environ 2m3 à mi-hauteur et qui secouera le pommier de façon dangereuse. On a du abattre pour faire du vent arrière et masquer l'ensemble spi-génois, puis après de vains et nombreux efforts pour tenter de dérouler ou affaler, j'ai enrubanné le spi qui claquait furieusement avec la drisse de gennaker pour étouffer cette poche et, enfin, stabiliser le gréement. Il y a avait 20 nœuds, il faisait nuit, j'étais trempé et rincé, j'ai laissé comme ça en me disant que la solution pour nous en sortir viendrait avec le petit jour. Je suis allé me coucher, laissant son quart a Sandrine. Puis au petit jour nous avons tangonné la trinquette pour masquer d'avantage l'avant, le spi ayant (légèrement) séché il a pu s'envoler tel un fantôme avec notre aide et se faire affaler « a l'ancienne » sans l'aide de la chaussette dont les drosses étaient encore emberlificotées. Le vent ayant forci et refusé un peu nous sommes repartis sous génois.
Nous aurons droit à des hausses de vents jusqu'à 28 nœuds nous autorisant de bonnes vitesses de pointe dont un run à 9.9 nœuds au speedo sous bas ris et un tour de génois. L'ambiance générale aura fait la part belle au surfs, nous qui attendions ces allures depuis longtemps nous n'y avions droit que quelques après-midi alors que là, les surfs se sont succédés pendant des heures, des jours, des nuits entières...

De nouveaux visiteurs nous auront accompagnés : les poissons volants. Ceux-ci nous ont carrément stupéfait par la longueur de leurs « vols », nous qui pensions qu'ils se contentaient de sauter d'une vague a l'autre, nous les avons vu « voler » sur des distances de plusieurs centaines de mètres, puis parfois rebondir d'un coup de queue dans l'eau et repartir pour autant de distance. Certains, malchanceux, atterrissent la nuit sur le pont du bateau ou tombe a l'intérieur par un capot ouvert...
Préparation de la dorade...
Le dernier jour nous aurons droit a la visite d'un grand banc de gros dauphins qui surfaient dans les vagues a nos cotés, assis sur notre delphinière nous nous émerveillons à chaque fois comme des enfants.
Puis la température a commencé à monter, 1, 2... puis 5 degrés. Puis un couple de frégate blanche est venu jouer avec la girouette, se poser sur les panneaux solaires pour nous prévenir que l'île de Sal, notre atterrissage, était visible sur l'horizon. Quelques heures et empannages plus tard (le vent nous montrait sa joie de nous avoir accompagné en faisant un peu le fou) nous virions la pointe Ouest de l'île et trouvions une place pour notre pioche dans la très colorée baie de Palmeira. Senteur de poissons et de café, musique forte et cris des enfants, barques de pêcheurs aux couleurs chatoyantes... Nous sommes en Afrique !

samedi 26 novembre 2011

Canaries - Cap Vert, la route...

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Une image "speciale Michel" qui aura rempli le role d'Officier Meteo pendant les 5 jours de cette traversee. C'est toujours reconfortant de recevoir des nouvelles de "la terre" quand on est en mer, de plus cela augmentait notre serenite de savoir qu'aucune depression ne presentait le bout de son nez sur notre parcours et de pouvoir extrapoler les donnees recues (vent et houle) avec la realite. Cela va nous permettre de mieux "traduire" les prochaine informations qui nous arriverons lors de notre transat.

Concernant la carte, le point y est fait toutes les 4 heures, on y voit l'option Sud pour passer l'ile de Hierro que l'on devait passer a 10 milles au large pour des raisons volcaniques, puis le bras de spi qui casse a 1h du matin et la trajectoire abattue qui en resulte pour le reste de la nuit, le passage du Tropique du Cancer le 2eme jour (18h37), puis une longue descente en ligne droite et enfin les empannages lors des vents changeant lors de l'arrivee.



Pardon a tous pour les difficultes que j'eprouve a ecrire ainsi que les manques d'accents mais je suis sur clavier "qwerty" et en cyber-cafe. En effet, les connections wi-fi sont rares, trop rares au cap Vert...

vendredi 25 novembre 2011

5 jours, 5 heures plus au sud pour 5 degres de plus...

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Desoles de faire mentir Jacques, mais notre traversee n'aura dure que 5 jours et 5 heures. Mais cela s'explique par une meteo plus "forte" que celle annoncee sur les Grib, c'est generalement le cas, mais nous seuls pouvions le savoir, etant sur place...

Je completerai ce message ulterieurement, en effet, nous sommes actuellement dans un cyber cafe, avec un clavier qwerty et des mouches partout, les 2 m'enervant, je vais en rester la...

Nous quittons le mouillage de la palmeira aujourd'hui pour une crique un peu plus poissonneuse plus au sud puis direction l'Ile de Sao Nicolau pour un touch'n'go via Mindelo sur Sao Vincente d'ou nous pourrons meme telecharger ze film de la traversee...

samedi 19 novembre 2011

Départ pour le Cap Vert !

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La météo est favorable, les pleins d'énergie et de carburant sont faits, nous avons des légumes et de l'eau, du vin et de quoi pêcher... Qu'avons nous besoin de plus ? Rien... Alors nous partons...

Nous allons quitter la Palma demain matin, ce qui mettra un terme à notre balade dans l'archipel des Canaries. On à adoré les Canaries, on a pas été dans les coins "touristico-bétonnés" comme Gran Canaria ou les villes de Ténérife, donc c'est beau, il fait beau et chaud (même si ça commence à se refroidir, l'hiver approche, cela descend donc à 20° la nuit...), il y a des palmiers, du soleil, des sourires, de bonnes choses a manger et a boire en compagnie de gens sympathiques. On sort a l'instant du commisariat de Police pour nos formalités de sortie et après quelques discussion on leur a dit au revoir comme on le fait avec des copains avec "A très bientot" et des "Faites attention à vous" en levant le bras très haut. Ici la vie est simple, décontractée, et ne s'encombre pas des nuisances sociales et administratives qui font que, parfois, chez nous, ça à du mal a tourner rond...


La distance à parcourir entre les Canaries et le Cap Vert est d'environ 780 milles, soit une distance équivalent à 30 marathons, 6000 sauts de puce (adulte), 20% de la Muraille de Chine, 155 fois Quiberon/Belle-île, 8500 fois la hauteur des pyramides de Gyseh, 35% du tour de France 2010, 3 millième de la distance Terre/Lune, 11 fois St Valéry/Brighton, 3800 fois la hauteur de la Tour Eiffel, 500 fois la distance record d'un tireur d'élite, 4135 bouteilles de Ricard mises bout a bout, 190 fois Cléguérec/Malguénac (à jeun et en passant par Kerbédic), ...

Certains (et certaines) pourraient, bien entendu, nous demander combien de temps on va mettre... Notre réponse va avoir ce que les terriens ont, parfois, du mal à intégrer c'est a dire l'approximation due à notre dépendance à notre environnement.
Voyager en bateau, c'est accepter de s'en remettre aux éléments, c'est choisir de vivre selon les règles de la nature et non de tenter de lui imposer nos règles humaines (inhumaines parfois). Dame nature, est avant tout une Dame, donc capricieuse, mystérieuse, ô combien charmante mais changeante et imprévisible. Nous ne pouvons donc que spéculer, envisager, pressentir, présager, présumer, prophétiser... mais en aucun cas nous ne pouvons "savoir". Bien entendu, nous augurons et anticipons avec le maximum de prudence et de prévoyance mais la part d'incertitude, celle qui fait qu'un transport, un simple trajet devienne un véritable voyage est  toujours présente et nous en sommes heureux. C'est pour conserver cette incertitude naturelle que nous voyageons en bateau et non en train. Donc ne nous en voulez pas si nous ne pouvons pas dire, aujourd'hui, quand on arrivera...

Pour tout vous dire, nous ne sommes pas certains de savoir "où" nous allons attérir, nous allons faire notre possible pour aller sur l'île de Sal, mais seuls Neptune et Eole pourraient en savoir un peu plus sur notre trajectoire exacte, je leur ai téléphoné mais ça répond pas...

vendredi 18 novembre 2011

La Palma, la Isla Bonita...

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C'est un peu un sentiment de retour sur le continent européen qu'inspire cette île au couleurs de forêt et au odeurs de chataigne. Mais on ne s'y trompe pas, nous sommes toujours sur une île montagneuse et volcanique, mais ses reliefs escarpés et la pluviométrie ont permis la formation et le maintien d'une forêt faisant de La Palma, l'île la plus boisée des Canaries. Et il s'agit bien de forêt, celle bien de chez nous, avec ses chênes, ses chataigners, ses pins, ses fougères, ses champignons et ses terriers de bêtes a grandes oreilles... Subtil mélange donc de sentiers de forêt et de montagne, les GR 130 et 131, parcourent l'île jusqu'a l'intérieur des cratères. Un délice pour les promeneurs et les sportifs.
L'île est composée de trois volcans : au nord la caldeira de Taburiente qui forme un cirque de neuf kilomètres de diamètre, au sud le Cumbre Vieja, une crête allongée couverte de cônes volcaniques, et entre les deux le Cumbre Nueva. Le point culminant de l'île est le Roque de los Muchachos, un sommet de la caldeira de Taburiente culminant à 2 426 mètres d'altitude.


Les bananeraies, en cultures terrasses pour la plupart, produisent 150 000 tonnes de bananes par an. Le tabac, le raisin et les amandes sont aussi cultivées sur l'île, des "rouleurs de cigares" remplissent leur office régulièrement sur les marchés locaux et cela ajoute a la ressemblance de la Palma avec Cuba. Le soir, en effet, nous entendrons fréquemment le son d'une guitare et des chansons venant d'une des bodeguita des rues de la vieille ville. L'excellent vin de la Palma, aux 3 grands crus bien distinct, se dégustera avec le jambon de pays, les fromages, les croquettes de thon aux piments et autres joies gustatives qui feront notre bonheur, on adore ces ambiances ibérico-exotiques...

La Palma compte aussi plusieurs télescopes d'observation de l'espace situés sur le Roque de los Muchachos, entre 1 000 et 2 000 mètres d'altitude. La pollution lumineuse est ainsi limitée afin de protéger la qualité du ciel pour le bon fonctionnement des différents instruments. Par conséquent, l'éclairage public, la puissance des ampoules ou leur orientation sont réglementées depuis 1988. De même, l'activité industrielle et aéronautique est limitée et il est interdit de survoler l'île sans autorisation. L'émission d'ondes radio est également restreinte.

Cette île aura donc une place un peu à part dans notre balade aux Canarie, d'abord son petit nom, Isla Bonita veut dire Belle île... Quel breton peut rester insensible à ça? Puis ces ambiances chaleureuses le soir dans les bodégas et ces escapades en montagne sont vraiment très plaisantes. L'architecture de la vieille ville est typiquement canarienne aux ruelles étroites et conviviales, vous n'aurez pas de photos (...) il faudra donc nous croire... :)

Un conseil, éviter les rafales de touristes allemands que vomissent les paquebots une fois par semaine, une chance cela ne dure qu'une journée. On les reconnait, ils sont par groupe de 10 ou 12, ils sont gros et bruyants aux visages rougis par le soleil, en short trop petits et chemises hawaïenne trop grande et vont dans les 2 ou 3 bars à éviter du centre ville, tout y est écrit en allemand de toutes façons... Préférez les petits bistrots dans les recoins des ruelles ou près du marché, on vous servira du Cortado (1/3 lait concentré sucré, 2/3 excellent café fort) ou une Dorada à la pression suivant les gouts de chacun...




Voilà, nous, on est en veille météo, d'abord parce-que des copains sont en traversée et on leur communique l'essentiel via téléphone satellite, puis parce-qu'il nous faut penser nous aussi à notre traversée vers notre prochaine destination... Le Cap Vert !

dimanche 13 novembre 2011

Départ pour... Santa Cruz de la Palma !

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Rassurez-vous les amis, vous aurez nos commentaires (et mes dernières photos car mon appareil à pris l'eau et à décidé d'arréter de fonctionner) concernant nos jours heureux passés sur la Goméra dès que nous aurons une connexion valide. Ici, je me contente donc de vous faire savoir que nous naviguons vers l'île de la Palma et sa capitale Santa Cruz car nous avons "choppé" une connexion distante au large de Valle Gran Rey de la Goméra...

Une cinquantaine de milles mais contre vents et courants, cela devrait donc nous prendre une bonne journée avec une arrivée à la nuit tombée.

samedi 12 novembre 2011

... 5 ans ...

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On s'est fait surprendre par ce chiffre... 5 ans... c'est aujourd'hui l'anniversaire de notre rencontre, un soir de novembre sur le pont des arts...


L'évidence s'est imposée, nous étions similaires et complémentaires, nos actions tournaient en rond alors que nos yeux regardaient l'horizon alors nous nous sommes pris la main et avons commencé notre chemin... ensemble.

jeudi 10 novembre 2011

La Goméra... Gofio et Almogrote...


Pour tout vous avouer, nous sommes bien à notre mouillage de Playa Santiago, même le nom sonne bon les Canaries. Tranquillité, palmiers, sérénité, balades à pieds... Notre havre est entouré de falaises plongeant à pic dans l'eau poissonneuse (parfois), de plages de galets donnant accès a de nombreux sentiers de montagne, de grottes habitées par les néo-hippies et d'étendues d'eau. Notre séjour dans cette bulle hors du temps est cadencée par les nages matinales autour du bateau, les parties de chasse au pied des falaises, la lecture, la musique, le cinéma du bord le soir et les apéros et bouffes avec Georges et Vali., nos voisins (depuis un certains déjà maintenant...). Profiter ainsi est indécent (mouhaha...), nous nous proposons donc de nous donner bonne conscience en allant nous promener à San Sebastian. Nous prenons le ferry, un énorme speedboat à jet filant 30 nœuds et découvrons cette petite et mignonne capitale aux façades aux multiples balcons en bois typique de la région, nous traversons musées traditionnels, églises, anciens forts et la mythique demeure de Christophe Colomb. C'est en effet de la Goméra que partaient ses expéditions vers les Antilles. Nous nous retrouverons, un peu malgré nous, dans une auberge sympathique en dehors des chemins touristiques qui nous préparera du Sollomillo de porc aux piments et champignons, du Gaspacho de légumes, des Tortillas, des Crevettes à l'ail le tout arrosé de vin local car il ne faut jamais oublier de se nourrir...

Playa Santiago
Heureux de nos efforts physiques, nous mettrons les bouchées doubles les jours suivant avec promenades dans les forêts des montagnes du Parc National du Garajonay dans les hauteurs de l'île. La Goméra est marbrée de sentiers de promenade (« randonnée pédestre » disent les allemands hélas nombreux) qui, suivant la soif de kilomètres de chacun, nous permettent de découvrir cette île charmante, simple et authentique. Les gens sont calmes et sympathiques, tout est beau et propret comme un décor de cinéma, l'absence de pollution et de l’imbécillité des délinquants nous étonne par son coté « neuf » et bien entretenu, on se croirait un peu en Cornouaille. Dans un gîte d'étape nous goûterons aux soupes de cressons, puis poulets ou chèvre ou bœufs en sauce. Le lendemain, au détour d'un itinéraire, nous découvrirons dans un petit village la légendaire Ifigénia, tenancière d'auberge « todo naturale ». Ses repas végétariens et typiques sont connus dans toute l'île, bouillon de légumes épaissi au Gofio (ensemble de farines de céréales grillées), pot au feu de légumes du jardin agrémenté d'Almogrote (fromage de chèvre égrainé avec du Mojo Rojo, elle même sauce a l'ail, au cumin et au piment)... J'aurais même droit à mon quart de rouge « du jardin », et oui... cette île est pleine de ressources. Nous repartirons de là, avec chacun son pot de machin ou son sac de truc sous le bras tant la gentillesse de grand-mère Ifigénia est attendrissante. Il nous faudra poursuivre nos découvertes sur le chemin des 7 sources aux eaux chargées de pouvoir pour arriver à digérer. Bon, ce soir, on fait léger car le sport, c'est bien joli mais ça rempli bien le ventre quand même...

Architecture particulière et propre aux Canaries, ces huisseries et balcons sculptés.

Etrangement l'activité de pêche est peu développée sur ces îles, elle reste à la taille des plaisanciers locaux.

San Sebastian, la Capitale, reprend les standards qui font la particularité de cet endroit, balcons sculptés, palmiers et tranquillité... Il fait vraiment bon vivre aux Canaries...
A ne pas louper, sur les hauteurs de San Sebastian, les jardins de l'hotel 5* le Parador avec vue sur le Teide (3700m) sur Tenerife, le sommet le plus haut d'Espagne.

Végétation luxuriante, cela change des îles de l'Est de l'archipel...

En rentrant le soir, arrêt sur image pour un lever de lune sur la capitale avec le Teide en fond d'écran...

Pause frugale en gîte, nous sommes en altitude donc polaires de rigueur. Jetez un oeil sur l'écuelle de soupe de Sandrine...

Digestion dynamique...

Gymnastique digestive...

Digestif traditionnel local, c'est sur on peut conduire après...
7 sources à boire de gauche a droite, les impairs pour les garçons et l'inverse pour les filles pour être assuré de l'amour de l'autre et/ou de fertilité pour les filles et de force et vigueur pour les hommes...
et pour la soif aussi...


lundi 7 novembre 2011

De l'autre coté du miroir...

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Rares et précieux sont les moments ou on peut voir son bateau sous voiles, tous les marins vous le diront.
C'est donc avec grand plaisir que lors de navigations avec des bateaux amis (ici Yeratel, merci à eux) que nous échangeons nos photos et autres vidéos qui m'ont permises de réaliser ce montage qui fera peut-être remonter des souvenirs à certains.

J'avais 10 ans quand je révais à ces aventures diffusées par l'ORTF devant mon écran en noir et blanc, je suis donc un peu ému aujourd'hui d'être passé de l'autre coté du miroir et naviguer moi-même en quête d'îles hélas bien moins mystérieuses que je ne l'aurais souhaité mais bien moins fréquentées par les pirates...

Quant aux trésors, nous en avons tous les jours un petit morceau, du soleil, du vent, des poissons, de l'eau chaude et qui va le devenir encore d'avantage, du sable blanc sous la carène et le sourire de celle qui m'accompagne... Cela vaut toutes les pièces d'or des goélettes perdues...



Que les responsables de cette série télévisée des années 70 me pardonnent de m'être inspiré librement de leur travail...


dimanche 6 novembre 2011

Retour sur les bancs de l'école... de voile...

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On lève l'ancre avec des rafales a 20 noeuds, puis un premier bord par 15 a 20 noeuds au grand largue pour sortir de la crique. Empannage, puis un deuxième bord de grand largue sous Tenerife avec ces même variations de vent, arrivés à la pointe la mer se lève contre le courant passant entre les îles, puis le vent passe travers 15 puis 10 noeuds. Ensuite on aura droit a un festival de vitesses de vents (de 0 à 15 noeuds) et d'amure (sur 360°) pendant une bonne partie de la traversée pour finir les 2 dernières heures sous grand-voile arisée et trinquette par 22 à 24 noeuds au près... 

Après cette journée dense en manoeuvres, nous mouillons par 10 mètres de fond à l'abri des falaises abruptes de l'endroit choisi qui coupent le vent météo mais nous accordent régulièrement une "claque" thermique qui balaye le pont et le cockpit...

vendredi 4 novembre 2011

Départ pour... La Goméra !

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Un saut de puce d'une quarantaine de milles pour aller découvrir cette île de la Goméra. De 10 km seulement de rayon cette île circulaire dont une partie est occupée par un parc national inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco est peu habitée et appréciée des randonneurs pour sa nature préservée.

C'est ici que l'on communique d'une vallée à une autre grace au "Silbo", une des rares langues sifflées au monde, elle-même inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco elle est très vivante car enseignée dans les écoles...


La planque de Médano...

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Nous sommes mouillés à Médano et sa petite crique dans laquelle on est venu s'abriter le temps de l'inversion des vents dominants due à cette perturbation Atlantique importante. Notre ancre est par 3mètres sur fond de sable, bien gardée par les bancs de Perroquets et autre Rougets...

Le village est agréable et, exceptionnellement, il est plus joli de près que de loin. En effet, c'est souvent l'effet inverse quand on arrive dans un endroit par la mer. Ce spot de kite-surf est un peu rouleur mais vu les conditions météo générales on est bien content d'être a l'abri sans se tanker dans une marina. Les rochers aux alentours pauvres en poissons "mangeables" regorgent d'une petite faune rigolote. La promenade sur la Montana Roja se fait sans difficulté aucune et est très agréable le soir pour y voir le coucher de soleil et l'accueil dans les petits restaurants le long de la plage est sympathique, on y mange des chopitos (petits calamars), de la murène frite et des lapas farcis (sorte de bernique)...

En bref, cette "planque" est parfaite pour attendre quelques jours de meilleures conditions...

3 bateaux au mouillage, nos inséparables Yeratel, un joli ketch allemand et nous !

Un coucher de soleil, ça n'est jamais banal ...

Le soir tombe sur cette terre volcanique, les lumières s'allument, changement de décor pour la nuit...

J'aurais quand même tapé une Raie d'1,5Kg que ma douce nous aura préparée au beurre noisette et câpres...
Avec une petite salade car il faut faire léger le midi avant la baignade...





mardi 1 novembre 2011

Navigation agréable...

Sous spi...
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Pas plus immédiat non plus comme information, nous sommes arrivés ce matin même à Tenerife après 150 milles de navigation des plus agréables. En effet, le courant, la houle et le vent étaient avec nous, c'était donc confortable. De plus quand 150 milles commencent à nous paraître un "saut de puce", c'est qu'on est prêts à en avaler bien davantage... Nous avons navigué vent de travers et grand-largue hier et cette nuit avec entre 15 et 18 noeuds, puis au petit jour, le vent s'est établi à 20 noeuds et a refusé, nous avons envoyé donc le spi jusqu'a l'arrivée soit pendant plus de 6 heures...
Dès ce soir nous allons partager avec Yeratel le poisson que l'on a pêché dans la nuit et nous sommes mouillés dans la petite crique juste derrière Montana Roja (la Montagne rouge) par 5 mètres sur fond de sable... en attendant c'est repos, lecture et baignade si l'eau est à plus de 22°...



Le mont TEIDE culminant à 3127m, le plus haut sommet d'Espagne, nous est apparu au petit matin avec les premières lueurs du jour... Divin!

La Montana Roja au pied de laquelle nous avons plongé notre ancre, les fonds sont toujours aussi clairs, demain on ira chasser...


Une petite vidéo en hommage a ce bon vieux Traou Mad car même s'il "pousse de l'eau" car on lui a bien rempli le ventre, il arrive encore à allonger la foulée quand il veut... Ici, 8 à 9 noeuds, 10 dans les départs (petite houle) avec 18 à 20 noeuds de vent sous spi à 150° à 160° du vent apparent.