mardi 31 mai 2011

Départ pour le pays Basque...

Fontarrabie. Hondarribia en basque
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Nous avons attendu une fenêtre météo favorable pour descendre les 160 milles nous séparant de Fontarrabie. Partis à 5h du matin pour emprunter la délicate "passe Sud" à la sortie de la Gironde au moment de l'étale, 20 noeuds de vents nous sont offerts au grand largue. Nous saluons le phare de Cordouan et inclinons notre route et poursuivons sur un 190° au lever du soleil.
Une grosse houle de 2m affiche des surfs à près de 11 noeuds sous génois tangonné... Je sens que cela va être une bonne journée de navigation... mais il va déja falloir penser à la gestion du sommeil, en effet 24h nous serons nécessaires. De plus, notre Radar m'apprend qu'il ne détecte plus les cibles éloignées, nous allons donc devoir être vigilant et exercer une véritable veille optique de jour comme de nuit.
Le vent aura lui aussi ses sautes d'humeur mais restera dans l'axe jusqu'a 6 milles des côtes, zones dans laquelle je me suis retrouvé au milieu d'un "champs de mines": une trentaine de chalutiers espagnols oeuvraient de concert et ... de nuit. Dès le lendemain, j'étais dans le mat à démonter l'antenne Radar pour une visite chez l'electronicien...

Nous allons profiter de cette halte technique, pour recevoir et installer notre Code 0 et son équipement et revoir plusieurs points de détail, puis caréner avant de longer les rias d'Asturies, de Galice et de Corogne...

Mer et Montagne... vues de notre cockpit.

vendredi 27 mai 2011

Bordeaux... à faire pâlir Paris...

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La place de la Bourse et le tram vus des quais.           [Phillip Maiwald]
Bordeaux est une trop grande, trop belle et trop vaste pour que ce soit simple de n'écrire que quelques lignes à son sujet.
Bordeaux est notamment la ville française qui abrite le plus grand nombre de monuments classés après Paris.

Une partie de la ville, le Port de la Lune, est classée depuis juin 2007 au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO pour l'ensemble urbain exceptionnel qu'elle représente.



Bordeaux est une ville vivante, elle bouge, elle pétille, on se croyait à Paris avec un quelque-chose de plus décontracté, on est plus au sud tout simplement. 
Elle est, de plus, riche d'un passé de commerce maritime qui transpire sur les façades des maisons de pierres des divers négociants, son architecture générale est aussi chargée que l'étaient les navires de commerces amarrés à ses quais autrefois.
Puis, si on s'aventure des les ruelles bruyantes de discussions aux accents méridionaux le soir, on y découvre de savoureux endroits ou y boire de bonnes choses et y manger autant qu'un Gascon.

Nous ne connaissions que très mal cette ville, et nous avons été surpris par sa richesse, sa variété et sa force de proposition aux sorties de tout type sinon nous lui aurions certainement octroyé d'avantage de temps, elle le mérite.

Cette fontaine des Girondins à l'histoire surprenante est un régal pour les yeux de jour comme de nuit.

Le Grand Théatre.

Place de la Bourse, entourée d'anciens batiments royaux.


La grande cloche, partie de l'ancien hotel de ville.

Une des portes de la ville, la porte Cailhau sur le passage de St Jacques de Compostelle.





















Pour en connaitre d'avantage:
http://www.bordeaux-tourisme.com/

mardi 24 mai 2011

Le culte du raisin, la culture de l'épicurien...

Les bouteilles de Côtes de Bourg, chateau Guionne,
cuvée Renaissance 2004 devant les vignes de la propriété à Lansac

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Le bateau est sagement amarré à Royan, nous sautons dans notre Twingo louée pour l'occasion et, en avant, nous partons à la découverte de ces endroits merveilleux ou il se passe des choses fantastiques: les vignobles du Bordelais...

A la lecture de notre carte routière, nous en avons déja l'eau à la bouche, côtes de Blaye, côtes de Bourg, Fronsac, St Emilion, côtes de Castillon pour ce qui est de la rive droite de la Gironde... Puis nous comptons faire une escapade jusqu'à Bergerac, puis revenir sur Bordeaux, Pessac, Léognan et ensuite remonter le Médoc par Margaux, St Julien et St Estèphe...


Notre premier stop sera à Lansac entre Blaye et Bourg, à la propriété du Chateau Guionne. Nous sommes accueillis les bras ouvert et très chaleureusement par le propriétaire qui aime parler de son vin, du vin et partage sans compter son amour et son savoir-faire, un régal. Un régal également, la phase dégustation... c'est la matin, je conduis et nous comptons poursuivre notre balade, je me surprend donc à être capable de recracher les nectars présentés.



Le bourg de Bourg...

Notre pause du midi se fera à Bourg, une salade pantagruelique à 5euros au PMU avec vue sur la Gironde. Il nous faudra une balade digestive dans ce charmant et calme village oublié du temps pour faire passer tout ça...
Nous prendrons la route vers St Michel de Fronsac ensuite...
Bourg, son lavoir appellé communément par les habitants "la chambre des députées",
ça devait causer entre lavandières pour hériter d'un tel surnom...

La ville basse, vue du haut...
 St Michel de Fronsac, pour ceux qui connaissent nos gouts en terme de vins, nous nous devions de passer par cet endroit. En effet, le Canon-Fronsac est "notre" vin de prédilection. Nous rencontrerons des vignerons indépendants au discours délicieux et des producteurs de Fronsac, Canon-Fronsac. Les dégustations s'enchainenent et nous repartirons avec de la Cuvée Jade 2007 et au Chateau Valade nous repartirons avec un  millésime 2003 sous le bras...
Puis nous arrivons aux vignobles St Emilion... devant les tarifs de ce vins, nous décidons, vu le poids de notre bourse de ne pas se laisser tenter et éviter les dégustations. En revanche, nous visitons ce superbe village entièrement rénové et classé  au patrimoine mondial de l'Humanité par l'UNESCO. Il est évident que l'on se doit d'aller visiter cet endroit si l'on passe à proximité.








Puis c'est à Bergerac que nous attérissons le soir, Onglet de Veau grillé sauce gorgonzola avec asperges et tuiles au parmesan pour Madame et Tournedos de Magret de canard et enfin.... le droit de ne plus recracher son vin ! Le lendemain découverte de cette ville qui compense la déception de notre arrêt à Castillon-la-Bataille. Bergerac est une ville "en cours" de rénovation, on sent que des efforts sont faits dans la vieille-ville mais l'histoire chargée de construction-destruction-modification-destruction successives ne facilitent en rien les efforts des urbanistes. Mais l'ensemble, s'il manque de fait d'homogenéité, reste agréable et il fait bon y flaner.





Eglise Notre Dame

Un de ces petits coins de la vieille
ville ou il fait bon trainer.


Bergerac, pays du foie-gras et de Cyranno


Place ombragée de la vieille ville, Cyranno veille toujours...




Hotel particulier édifié en 1604 par une riche famille reçoit aujourd'hui le Musée d'intérêt national du Tabac. 
  Nous dégusterons le célèbre "Pécharmant" sans le retenir pour notre cave du bord. En revanche, c'est au Chateau de la Tour des Gendres que nous ferons notre choix de Côtes de Bergerac. Nous ferons route vers Bordeaux, qui nous aura enchantée (voir article dédié).

Puis, nous remontons vers le terminal ferry en traversant les vignobles du Médoc. Nous préférons les vins aux arômes puissants et boisés, bien structurés et complexes, aussi nous ne retiendrons que les Listrac-Médoc et les "crus bourgeois" du Médoc délaissant les inaccessibles St Julien et Margaux et les trop fins St Estèphe. Notre porte monnaie nous en remercie...
Venant des zones doucement vallonnées de la rive droite, les paysages du Médoc passent pour être moins variés, en revanche de très belles constructions ponctuent cette platitude.



Château Cos d'Estournel, Grand cru classé de Saint Estèphe.


On en parle jamais assez, l'Amicale Sportive de St Estèphe...

Nous reprendrons le ferry à Port Médoc après cette escapade gourmande en territoire bordelais, que dis-je en "terroirs" bordelais, le ventre rassasié de magrets de canards et autres confits de volailles et le coffre de la Twingo alourdi de quelques cartons de Bordeaux...
Nous sommes ainsi prêts à reprendre la mer dans de bonnes conditions de moral et d'approvisionnement...





lundi 23 mai 2011

Instantanés


Moments de vie quotidienne, fricassée de maquereaux à la méxicaine (une nouveauté, un délice), Sandrine concentrée sur son ordinateur (le livre de bord), Eric en tête de mat (drisse de code Zéro), Sandrine pensive sur son ordinateur (les comptes du bords), Eric en reflexion philosophique intense (Donald et l'épée magique), Sandrine se prend en photo...

Royan, à faire pâlir Carnac et La Baule...

Petit déjeuner à la marina de Royan
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Principale ville de la Côte de Beauté, Royan est avant tout une des principales stations balnéaires de la côte atlantique française, dotée de cinq plages de sable fin, et également d'un port de plaisance pouvant recevoir plus de 1 000 bateaux ainsi que d'un port de pêche actif et d'un terminal ferry reliant quotidiennement Port Médoc.

Située sur la rive droite de l'embouchure du plus vaste estuaire d'Europe, la Gironde, Royan a été de tout temps un site stratégique très convoité lui coûtant plusieurs sièges et destructions:
Après les invasions germaniques (Wisigoths notamment), puis les assauts répétés des Vikings, Royan, alors petit port de pêche, abrite le siège de plusieurs prieurés pendant le Moyen Âge. Sous domination anglaise pendant la guerre de Cent Ans, la cité devient pendant les Guerres de religion une place forte protestante qui sera assiégée et détruite par Louis XIII.
Ce n'est que pendant la Restauration que Royan se développe grâce à ses bains de mer et acquiert une grande renommée au milieu du XIXe siècle, notamment à partir du Second Empire. Elle accueille de nombreux artistes pendant les Années Folles.
Détruite par erreur par des bombardements alliés en 1945, la ville martyre est déclarée par la suite Laboratoire de recherche sur l'urbanisme et possède depuis un patrimoine architectural représentatif des années 1950 (architecture moderniste) qui lui vaut d'être classée "ville d'art et d'histoire" en 2010.

Nous qui adorons l'architecture, la plage, le soleil, l'histoire et les ambiances sympa, nous avons a-do-ré Royan.


 



La décision gouvernementale de 1949 visait à reconstruire rapidement ces villes détruites à plus de 80 % pendant la Seconde Guerre mondiale, en utilisant les techniques les plus innovantes en matière d'architecture. Ici, l'église Notre Dame en béton armé.














Le climat est de type océanique : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît, soufflent sur les côtes. L'ensoleillement sur Royan est le meilleur du littoral atlantique: avec 2 250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne...



Ici, on ne parle pas de plage mais de "Conche".

La plage jouxtant le port de plaisance.
 
En longeant le chemin pietonnier vers l'amont, St Georges de Didonne.


Au premier plan, le phare de Vallieres en pierres de taille.
On distingue au large le "Roi des Phares", le phare de Cordouan qui fête ses 400 ans cette année et remplace la "Tour du Prince Noir". Il aura fallut 30 ans et la ruine financière de son architecte pour construire ce plus vieux phare encore en activité situé à 7km en mer.


C'est dans cette ville, Royan, qui à vu d'étranges et grands personnages tels que "le Prince Noir", Henri de Navarre, Louis XIII, Picasso, Sacha Guitry et le Corbusier que nous allons laisser le bateau et aller découvrir d'autres cultures... Celles des vignobles du Bordelais. Il nous reste encore un peu de place à bord pour y cacher quelques cartons de bouteilles de vin...

[special thanx to mister wiki]




dimanche 22 mai 2011

Départ pour Royan...

On quitte St Denis dans la lumière du matin.
On se lève à 6h00, après un petit dejeuner "marin", on s'habille chaudement car il fait encore un peu frais et on prépare le bateau. On quitte St Denis à l'étale et un courant favorable nous octroie 2 noeuds de plus afin de passer confortablement "Antioche" et ses hauts fonds naufrageurs tristement célèbres. Un vent de Nord-Ouest de 15 noeuds nous fait faire un bord de travers pour déborder la pointe Nord d'Oléron, nous saluons son phare, et après un empannage nous filons au 180. Allure de grand largue, nous envoyons le spi et une grosse houle favorable de 2 métres nous comble de joie avec les accélérations lors des surfs, ce pur plaisir va durer toute la journée, nous avons 45 miles à faire.
Alors ça, c'est juste en rève car la météo prévue n'a pas été au rendez-vous et un cruel manque de vent nous à fait supporter une houle de travers au moteur pendant un dizaine d'heure. Nul.

Arrivés à Royan à l'heure de l'apéro, notre faible tirant d'eau nous a fait rentrer dans le chenal d'approche avant tout le monde et choisir notre place confortable dans l'agréable marina en centre-ville...


La pointe de Chassiron.
Le vent nous accordera tout de même une bonne heure de navigation sympa avant de faiblir.

samedi 21 mai 2011

La vie est belle...



"Quand on partait de bon matin
Quand on partait sur les chemins
A bicyclette
...
Sur les petits chemins de terre
On a souvent vécu l'enfer
Pour ne pas mettre pied à terre
...
Quand le soleil à l'horizon
Profilait sur tous les buissons
Nos silhouettes
On revenait fourbus contents..."

vendredi 20 mai 2011

Oléron la lumineuse...

Entre la pointe de Chassiron et Chaucre.
De nombreuses écluses à poissons jalonnent encore l'estran.

C'est son fort taux d'ensoleillement tout au lond de l'année qui lui vaut ce surnom. Cette plus grande ile de France après la Corse est en effet très "grande", presque "trop grande" à notre gout car on en oublierais facilement que c'est une île...
Son pont routier long de 3km est le deuxieme plus long pont reliant une île au continent, après celui de Ré.

L'île d'Oléron, comme l'ensemble des îles charentaises, se caractérise par un climat particulièrement doux en hiver, notamment au sud de l'île, et rafraîchissant en été, grâce aux influences océaniques perpétuellement en mouvement. Les îles de Ré et d'Oléron qui « enserrent » le pertuis d'Antioche, renferment une véritable mer intérieure, « une petite Méditerranée », qui se réchauffe facilement, grâce aux effluves du Gulf Stream, et permettent de très bonnes conditions climatiques. Oléron à aussi le surnom de "petite Jamaïque" mais pour de toutes autres raisons, elle à servi de plateforme de déchargement à la "Charente-connexion".

De belles plages bordent la côte "pertuis" quand l'ostreïculture utilise la partie non sauvage de la côte sud. Des marais salants bien entretenus ainsi que la couverture forestière importante permettent de jolies promenades à vélo. Son nom viendrait du latin  « Insula Olerum », l'île des herbes odoriférantes ou l'île des parfums.

Son fameux phare reconnaissable de Chassiron à l'extrème pointe Nord de l'île est une balade à ne pas manquer.

Globalement c'est une jolie île mais qui manque d'unité, d'harmonie. Une multitude d'endroits sont utilisés comme dépotoirs à matériaux et à gravats, architecturalement on sent comme un relachement ésthétique de la part des autorités locales et beaucoup moins "d'efforts pour plaire" sont réalisés de manière générale.
Oléron à eu la malchance que l'on ait découvert Noirmoutier avant elle, elle plongera donc loin dans la liste des îles que nous avons aimées.





Balade dans les marais salants.


Le chenal d'accès à Boyardville.

Sa côte sauvage.

Le port de St Denis d'Oléron, très chaleureux, sympa et agréable.
La marina prète des vélos, un marché en centre-bourg tous les matins offre fruits et légumes frais.


jeudi 19 mai 2011

19 Mai, Saint Yves...

Saint Yves, au même titre que Sainte Anne, est Saint Patron de la Bretagne.

Charge m'est donc donc donnée de l'apprendre au reste du Monde...

Foeltrenn Gwenn ha Du en tête de mât pour la St Yves.

mercredi 18 mai 2011

Départ pour l'île d'Oléron.

Une définition traditionnelle de l'allure de près est : " Deux fois la distance, trois fois le temps et quatre fois la peine"... 
Dans notre cas il faisait beau, la mer était plate, nous n'avions que 20 miles à courrir et avions envie de "faire de la voile", la "peine" était donc très agréable pour rejoindre St Denis d'Oléron malgré un vent forcissant lentement et des courants traversiers importants.


Naviguer au près se dit de l'allure pour un voilier qui remonte au vent. Il existe deux allures de près :

   - Le « près serré » lorsque le vent fait un angle entre 30 et 40 degrés avec l'axe du bateau.
   - Le « près bon plein » lorsque le vent fait un angle d'environ 45 à 60 degrés avec l'axe du bateau.

mardi 17 mai 2011

Île d'Aix, la délaissée...

L'île d'Aix fait partie de ces endroits qui furent, qui pourrait être mais qui ne sont pas...
En effet, ce lieu chargé d'histoire porte en son sein les traces des Normands, du génie militaire français de plusieurs époques et des anglais, bien entendu. De plus une succession de personnages importants y ont résidé, le baron Napoléon Gourgaud (arrière-petit-fils de l'aide de camp de l'Empereur qui l'accompagna à Ste Hélène), Georges Simenon, Coulomb et de Chaclos.
Mais malgré tout ceci plus 2 musées, une crypte romane, des fortifications dues à Vauban, deux forts et ses ferries y deversant tout les jours son lot de touristes, l'île semble délaissée comme si les autorités et les locaux se fichaient totalement de son passé. Tout part à l'abandon et les seuls travaux effectués sont la multiplication des panneaux interdisant l'accès au endroits devenant dangereux. Des gravats sont entassés en guise de balisage et des panneaux bancales rappellent qu'un conseil général aurait aimé faire quelque-chose... Seul son sentier piéton ceinturant l'île vaut la balade...

Le bourg, vu de loin c'est joli.

Heureusement l'île possède de beaux mouillages, peu abrités mais par temps calme c'est charmant.

Ici le mouillage de Baby-Plage, cela ne s'invente pas, dans la partie nord de l'île.

En dehors du tourisme, l'activité principale est l'ostreïculture sur toute la partie Est de l'île.

Le débarcadère à la pointe Ste Catherine.