dimanche 31 juillet 2011

Notre route du mois de Juillet...

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On doit dire que nous sommes vraiment tranquille en Espagne... Pas un chat ! Nous avions un peu peur d'une augmentation du nombre de spécimen appellé plaisanciers (plaisansus vulgus) dans les marinas et mouillages: et bien non. On rencontre, bien sur, un peu de monde mais les places visiteurs des marinas sont toujours disponibles de moitié et les mouillages déserts ou faiblement occupés.

On rencontre beaucoup de Bretons (Celticus voilus) environ 3 français sur 5, puis des Hollandais (stupidus andouillus), des Allemands (cascapointus brutus), des Anglais (rosbifus nauticus), des Belges (fritus maritimus), des Nordiques (Finlandus lointus et danemarkus hivernus). Des Espagnols ? Ben non, on en voit un peu tourner autour des bouées puis surtout en costards à blason dans les yachts-club, serviables et gentils pour la plupart mais jamais en croisière même pour la journée. Par contre, ceux qui possèdent des bateaux à moteurs sont d'un manque total de savoir vivre, aucune culture marine ni aucun respect d'autrui, ca va vite et près des plages, des bateaux, des chaines de mouillages... C'est déja vrai en France mais alors ici c'est le pompon ! C'est dommage car globalement on est super bien accueillis par des gens compréhensifs (je pense à notre espagnol plus qu'approximatif) et serviables, souriant et ouverts, que ce soit dans les villages ou les villes plus grandes.

 On aussi remarqué que la clientèle change avec la latitude, plus on va vers le sud plus les gens partent pour "loin", par opposition avec ceux qui, tristes, nous annoncent que c'est bientôt la fin des vacances et qu'ils ne peuvent pas descendre trop bas car il faut bien penser à rentrer... Ca doit être nul mais on leur dit pas...

Et nous allons commencer "la grande descente" vers le Sud...


Qui voit Cap Finisterre peut boire dans un verre...

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Vidéo pour rassurer nos Mamans:



Une bonne journée de voile comme on les aime...
Départ de Camarinas, vent 8 noeuds, grand largue, nous avons donc fait la moitié du parcours sous gennaker.
Le vent fraichit rapidement à 12 puis 15 noeuds, le bateau caracole, nous sommes à la limite d'utilisation du Code Zéro, on le remballe à proximité du way-point, on sort le spi et on empanne. Descente sous spi (et passage du Cap Finisterre), le vent montera à 20 noeuds. Il est temps de virer pour remonter dans la ria, affalage, puis comme on s'attend à un fraichissement du vent, on prend un ris et préparons la trinquette pour tirer des bords de près presque 30 noeuds qui ne mollira qu'à 100 m de la plage ou nous allons mouiller pour la nuit. Faut aimer faire de la voile, mais nous on aime ça ! :)

Préparation des Muffins avec les mûres cueillies hier lors de notre balade, lecture et préparation de la nav pour demain.... si on traine un peu, on rentrant de la plage ce sera l'heure de l'apéro...


Le Cap Finisterre, une légende pour tous les marins. Un peu comme le raz de Sein, terrifiant à juste titre l'hiver mais possibilité de l'apprivoiser l'été dans de bonnes conditions...

La Playa de la Langosteira, juste après le village de Finisterre.

vendredi 29 juillet 2011

Cormes et Camarinas, jolis mouillages mais... sport !

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Départ de La Corogne par 15 noeuds vents de travers, GV haute et génois. Nous arrondirons la tour d'Hercule en slalom enter les bateau de pêche et les cargos, nous sommes à 120 ° du vent apparent puis le vent fraichit et monte à 20 noeuds, la houle est (un peu trop) de travers même en passant à 130. Le bateau marche comme un avion, l'équipage est concentré sur la marche du bateau et regarde avidement le speedo annoncer les vitesses.

La mer se forme. Puis, comme souvent, c'est lors de l'interrogation sur la prise de ris que le vent forcit d'un coup et monte à plus de 25 noeuds, un joli départ au lof nous confirme l'aspect tardif de notre décision. On réagit. Puis nous continuerons ainsi, bien établi au portant, sur 20 milles. Empannage, puis descente vers le waypoint à 120° mais, différence, la houle est avec nous, 3/4 arrière et là, bonheur... de longs surfs enregistrés à plus de 9 noeuds (11,4 au GPS) sur 15 milles de distance. Pas un bateau sur l'eau, il fait beau, on est aux anges. Un seul bémol, à ces vitesses on ne pêche plus...

Nous arrivons en vue de la ria dans laquelle nous allons mouiller pour la nuit, une fois à l'abri nous nous attendons à une accalmie mais, surprise, ce sont 38 noeuds qui nous attendent qui ne descendrons qu'a 30/35 pour jeter notre ancre. L'avantage est que l'on sait tout de suite si l'ancre est crochée (ou pas) dans de telles conditions... La notre l'est, on pourra donc dormir paisiblement au son des douces rafales nocturnes.

Le lendemain les conditions sont identiques pour partir vers Camarinas, 1 ris et 1 tours dans le génois pour le portant sur 25 milles et ce sera sous 2 ris et trinquette que nous rentrerons travers puis au près dans la ria. Nous mouillerons à quelques encablures d'une jolie plage de cette très belle ria sauvage, une des dernières de Galice. Nous sommes un peu fatigués car nous avons couru de l'eau mais ravis.
Annexe à l'eau et sac à dos, nous partons nous promener sur les sentiers côtiers de la ria....


Le mouillage de Cormes, 35 m de chaine et alarme de mouillage !

Ria de Camarinas

Pas un chat, de jolies plages pour nous tous seuls, on croit réver ...


mardi 26 juillet 2011

La Corogne, du poulpe à la Galicienne sinon rien...

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La Corogne... Certains vous dirons que cette très ancienne cité déjà connue au temps des phéniciens puis des romains qui l'ont reconstruite est chargée d'histoire blablabla....
Bon, quand on la visite aujourd'hui, on ne voit plus nulle par trace de romains sauf peut-être le nom donné au phare d'entrée de la ria: la tour d'Hercule. En clair, sur le prospectus c'est super-bien et si on s'attend à du super-bien on est déçus. C'est dommage car on n'aime pas être déçus. Alors on est partis à la découverte d'autre chose que le plaquage touristique de surface, et on à été déçus aussi... rien, non rien qui nous a fait vibrer, une sorte de vide malgré l'énorme surface de la ville. Cette ville manque d'ame, cette ville est impersonnelle, perdue au fond de sa ria entre son glorieux passé et sa désuétude urbaine actuelle, Hercule y aurait quand même terminé le 12ème de ses fameux travaux (le géant Geryon) puis autrefois grand port Galicien de commerce incontournable ou se cotoyaient les voyageurs et pélerins des 4 coins du monde alors qu'aujourd'hui elle n'a plus rien pour retenir les simples touristes de passage...
 Elle a tout perdu ? Non, pas son argument majeur : Le Poulpe à la Galicienne ! Mais même ça, ça manque un peu d'ail... m'enfin c'est notre avis à nous, hein.... Donc rendez-vous dans les nombreux petits restaurant de la vieille ville pour le déguster.

Bon, nous on est aussi ici pour réparer le moteur hors-bord qui ne démarre plus malgré mes diagnostics savants, mes interventions inutiles, mes coups de poing, mes insultes, mes excuses, mes cierges... Puis notre pompe d'eau de mer est elle aussi en carafe, donc envoi vers la france pour reprise en garantie. Puis on met les voiles.

Le Casino le long de la promenade qui longe le port de commerce

...en 2éme ou 3ème ligne du front de mer, ça n'est plus aussi joli... hélas beaucoup de ces rues dans le centre-ville...

Le port de pêche et le port de plaisance se partagent le même espace, en arrière plan le Real Club Nautico.

Vers la fin du XIXe siècle, de nombreuses galeries vitrées furent installées sur les immeubles, le long du front de mer de six kilomètres. Elles avaient une pure fonction de protection thermique en permettant de protéger les façades des orages et de conserver la chaleur du soleil. Certaines font plus de vingt-cinq mètres de long, d'autres sont ornées de vitres polychromes et l'ensemble constitue le plus grand ensemble de galeries vitrées au monde.

Dans le genre "Hotel de Ville qui à de la gueule"... Nous sommes en monarchie tout de même, les batiments administratifs on ne rigole pas avec ça...

Au pied de la tour d'Hercule, une gigantesque rose des vents avec les principales directions des terres Celtes...

Ô urbanisation....ô béton...

Heureusement, pour ceux qui aiment les décors rétros on a de quoi faire le long du Paséo Maritimo...

Aucun surfeurs (vivant) à La Corogne, alors pourquoi cet ouvrage dédié ?
Ceux qui connaissent cette discipline apprécieront l'exactitude des postures...
Un des nombreux bras de ria qui pénètrent dans l'agglomération lui conférant sa "forme urbaine" si particulière.
En arrière plan, la Tour d'Hercule, 55m de haut, construite au 1er siècle par les romains est , de fait, le plus vieux phare encore en fonctionnnement au monde.
Cela est du à sa complete remise en état au 18ème siècle, l'ancienne  structure est encore visible à l'intérieur du "chemisage" de pierres épais de 50 cm.



lundi 25 juillet 2011

*** Avis aux lecteurs ***

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Vous l'aviez sans doute remarqué, fidèles lecteurs, lorsque vous vouliez écrire un commentaire suite à un de nos messages il y avait un "temps mort" entre votre envoi et l'apparition mâââgique dudit message en ligne. C'est du passé ! En effet, j'ai éliminé le processus de modération des commentaires car nous ne lisons que de jolies et gentilles choses et n'avons pas (encore) affaire aux schizophrènes paranoïdes qui publient des messages dérangeants sur internet parfois. Mais attention, s'il arrivait malheur à la santé mentale de l'un d'entre vous, je serais dans l'obligation d'intervenir et supprimer le message délictueux...

Dans l'attente de vous lire...

dimanche 24 juillet 2011

Jamais aussi vite...

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Nous sommes descendus dans des régions ou désormais règnent les vents portants...
Outre le fait que cela fait moins de bruit à bord qu'aux allures proches du vent et que le bateau reste "droit" et qu'il est donc plus confortable de manger "à table" en navigation, nous allons aussi plus vite. Nos moyennes augmentent (nos profs seraient contents) et notre rayon d'action s'étend jusqu'a envisager des routes de près de 60 miles par jour aisément.

Nos trois dernières navigations nous ont amenées à Luarca, charmant petit port aux aménagement portuaires sommaires (nous avons préféré mouiller dans l'avant-port) mais au Yacht Club charmant et super accueillant qui vient vous chercher en bateau moteur à votre bateau pour accéder aux facilités du club. De plus un porte-clés gravé aux armes du club sera distribué à ceux qui gouteront aux charmes de la terrasse vitrée surplombant la mer et la ville. Combien coute le port ? Rien... Avec une telle gentillesse d'accueil, c'est désarmant...

Puis nous prenons la route vers Viveiro, grande ria sauvage, avec au bout un port de pêche que nous bouderons pour aller mouiller dans une enfractuosité du relief en face d'une plage protégée par une petite ile qui servira de décor au coucher du soleil pour l'apéritif dinatoire du soir. Quel bonheur.

C'est de là que nous décollerons pour La Corogne...

25 miles sous gennaker vent de travers (un régal), puis nous avons abattu pour descendre et avons effectué 30 miles sous spi avec 20 noeuds  de vent(un délice). Les marins qui me lisent doivent me maudir et nous envier mais nous pensons à vous chers amis car, non seulement nous réalisons de grisants run de vitesse, mais en plus nous naviguons avec la houle favorable de l'Atlantique... et c'est le début de ces surfs longs, puissants et constants qui donnent l'impression que le bateau est sur coussin d'air et qui doublent la vitesse de pointe, notre Traou Mad à enregistré des surfs à plus de 10 noeuds. Nous n'avons jamais été aussi vite.



Pêle mêle:
Sandrine dans le RER à Bilbao puis profite de la douche extérieure après la baignade-Eric dans le mat- Les Légo d'Eric-La navette de Fuentarrabia- En excursion-Génois tangonné-Gésiers aux poivrons, Côtes de Castillon-Sandrine fait sa maline devant le 4x4-Le Code Zéro-Les meilleurs muffins du monde entier, les muffins de Sandrine-Devant le musée de Balançiaga.

mercredi 20 juillet 2011

Cudillero... C'est tout mimi...

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8 heures pour faire 35 miles... Le manque de vent de début de journée s'est vengé avec un force 6 établi à la mi-journée avec de longs moments à 7, au près. Deux ris dans la grand-voile et génois réduit de moitié se sont imposés... Je ne vais pas dire que les creux de 3 mètres et le vent à plus de 30 noeuds se sont à peine calmés lors de notre arrivée dans le port avec la houle plein arrière pour zigzaguer entre les roches sur lesquelles les vagues déferlaient sinon nous allons faire peur à nos mamans... mais... c'était "sport"...

Nous, on mouille dans le port du fond.
Ici pas de pontons ni de tralala ce n'est pas une marina, c'est un abri et c'est gratuit...

Bon, sinon Cudilléro est un petit village mignon comme tout, très simple, très sobre mais si authentique qu'on ne se lasse pas du plaisir apporté par ses terrasses (pas toujours ensoleillées à cause de la dépression qui passe) et on s'enivre de ces saveurs de "Poulpo a la Gallego" (poulpe à la Galicienne), de "Gambas a l'ajillo" (gambas sautées à l'ail) et autres "Chipironnes a la planchà" (petits poulpes grillés).
Une rasade de Rioja par la-dessus, une petite promenade digestive sur les hauteurs pour voir la mer (grosse) dehors pour nous faire attendre le passage de la dépression qui doit se calmer cette nuit seulement.

Nous devions y rester qu'une journée, ce sera deux, voila tout... Ce soir, c'est plateau de fruits de mer. C'est aussi copieux que par chez nous, plus varié, moins cher et ... servi chaud, c'est étonnant mais après tout... Homard tiède ou homard froid, c'est du homard ! Bon y'a pas de mayo mais on s'en sort ...

dimanche 17 juillet 2011

Gijon, l'imprononçable...

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"Gijon" en Castillan... "Xixon" en Asturien... se prononce approximativement "Rironne"...

Nous sommes à la porte de la Principauté des Asturies, territoire celte. Asturie vient de la racine celtique "-stour" qui a donné aussi "ster" en Breton, signifiant "rivière" et "stour", fleuve. C'est étonnant d'entendre de la cornemuse aussi loin de chez nous, c'est le son de la "Gaïta asturiana".

Que dire de Gijon ? Que cette ville n'a rien de réellement très joli globalement, en dehors de quelques batiments, et que son histoire n'est riche que de ses mouvements arnarcho-syndicalistes dans les années 30. L'économie de la ville repose aujourd'hui autant sur le tourisme que sur la sidérurgie car à Gijon... on s'amuse ! C'est la ville de la fête, des petits bars sympas et des petits restaurant (sidreria). L'ambiance y est chaleureuse et décontractée, on s'y plait facilement.

Elogio del horizonte ou comment se payer la tête
 du monde quand on est artiste en béton armé...
Nous sommes sortis hier soir, nous nous sommes "habillés" (un pantalon et un polo suffit) et nous nous sommes laissés aller à cette si agréable habitude espagnole : le paséo (la promenade de fin de journée). Le paséo de Gijon, le long de la plage de San Lorenzo fait 3 km, pour y parvenir nous montons sur les hauteurs de la presqu'ile séparant les deux plages, un coup d'oeil sur "l'éloge de l'horizon" puis redescendons par le club nautique. Nous longeons le front de mer en amoureux et en papotant (sport national local), puis nous nous enfonçons dans les innombrables ruelles en arrière du front de mer. Un seul ennui pour boire un verre, l'embarras du choix... alors la technique locale s'impose: un endroit, un verre, un truc a grignoter puis on change d'endroit, on se promène un peu et on recommence. Le vin est excellent, la viande est bonne, le jambon évidemment est divin... nous terminerons notre "periple apéritif" tardivement (car c'est la coutume) dans une sidreria de la vieille ville avec des brochettes et des saucisses... On n'est pas en thalasso donc pas de diététique ici, un seul effort à faire: limiter les sorties, non pour notre porte-feuille car la vie n'est pas très chère mais pour notre silhouette...

Demain départ pour Cudillero, je me souviens d'un petit restaurant sur le port qui prépare de délicieux petits poulpe sautés à l'ail, on en salive d'avance...

En redescendant de la colline de Santa Catalina, vue sur la Bahia de San Lorenzon et les quartiers de L'Arena

L'église de San Pedro, superbement conservée.

Le plus bel endroit de Gijon, la Plaza del Marqués près du port et le palais de Revillagigedo (17éme siècle)

L'humble "Real Club Astur de Regata, sa piscine, son restaurant, ses salons...

vendredi 15 juillet 2011

Petites conditions...

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Spirit of Traou Mad est un bateau dans la catégorie des croiseurs lourds, de plus sa carène de près de 30 ans ne bénéficie pas des dernières avancées technologiques en terme d'hydrodynamisme. C'est un bateau de voyage, très marin et qui passe bien la vague dans le gros temps mais il faut avouer que ce n'est pas une bète taillée pour la vitesse, ce n'est pas son programme, ni le notre. Il lui faut un minimum de vent pour avancer convenablement (Force 4) et il existe un seuil sous lequel la navigation devient pénible et fait souffrir le matériel par ses balancements de roulis. Nous démarrions donc le moteur dès que nous passions sous les 8 à 10 noeuds de vent... 
Nous pouvons désormais parler au passé car ceci est de l'histoire ancienne, en effet, si on ne peut pas "accélerer" le vent réel ni le bateau, on peut jouer sur la taille et la forme des voiles. Nous en avons déjà parlé de notre nouveau gennaker (Code Zéro), cette voile à mi-chemin entre le génois et le spinnaker (son nom en est la contraction) qui grace au bout-dehors (mat de beaupré) va chercher le vent très en avant du bateau et permet ainsi d'offrir un triangle de toile d'une surface considérable et de se suffir de vents faibles pour être propulsive.
Lors de notre trajet Santander-Gijon soit près de 90 milles nous avons eu des vents de l'ordre de 6 à 8 noeuds avec des descentes à 4 noeuds, nous avons apprécié les joies du petit temps sans le bruit du moteur. La houle légère nous était favorable et il ne nous aura fallu que 22 heures soit une moyenne d'environ 4 noeuds...


Sur ces images, il y a 5 noeuds de vent, nous avançons à 3-3,5 noeuds à 130 degrés du vent apparent, ce sont de "petites conditions" de navigations, tellement agréables...

Un grand merci à Christophe (Jade Voile) pour avoir confirmé notre choix sur cette voile, l'avoir conçue et réalisée puis expédiée car nous étions en Espagne. De plus, il a fait modifier des pièces d'accastillage standard suivant mes dessins, nous les a expédiées rapidement afin que je puisse les monter avant de recevoir la voile.
Ce type de voiles issues de la compétition conserve les stygmates de leur passé de course de par leur terminologie. Un Code Zéro désigne un gennaker assez plat avec une chute négative permettant de remonter dans le vent quand un Code Cinq désignera un gennaker plus creux et plus a l'aise aux allures débridées. Elles se différencient des spi asymétriques par leur guidant libre (propre au deux) que l'on peut mettre en forte tension grace à un nerf en Kevlar. Cette voile se stocke sur emmagasineur permettant son utilisation en équipage réduit.

jeudi 14 juillet 2011

Titine la Sardine...

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La pêche... Oui, la pêche car c'est de pêche dont il s'agit... Il faut du matériel. J'en ai. Il faut du poisson. Y'en a... Maintenant, il faut lui dire de venir mordre à l'hameçon afin qu'il puisse rejoindre le bord puis nos assiettes via la cuisine. C'est là qu'intervient l'élément d'interface primordial de cette quète de nourriture: le leurre ! Cet appat artificiel imitant soit un poisson, soit un poulpe ou un insecte, ici un "poisson nageur" censé attirer un de ses congénères, en plus gros bien sur. Ces leurres, choisis en fonction de ce que l'on veut attraper, varient en taille (de 3 à 30cm), en couleurs (vraies ou attirantes), en comportement (il nage, plonge, saute, frétille...), en bruit (variant suivant le système intégré ou non, souvent des microbilles d'acier en cavité), en profondeur d'action (de la surface à plus de 10m de profondeur), de vitesse de pêche (de la vitesse du moulinet à la traine rapide soit 6 ou 7 noeuds). Le marché propose aujourd'hui une variété impressionnante de ces leurres, des salons leurs sont consacrés, des films, des magazines, la presse spécialisée parle de leurs mouvements, de leurs déplacements, de leurs voyages, de leurs poids... Ce sont de véritables stars !

Rencontre avec l'une d'entre elles, Titine la Sardine ! Aucun point commun avec Coco Bel-Oeil ou Archimède le Clochard, c'est d'une athlète de haut niveau dont on parle ici, en effet, Titine la Sardine est notre championne toute catégorie concernant la pêche à la Bonite (famille des thonidés), son record personnel est actuellement un individu de 43cm pour 1,6Kg soit 64 fois son poids. Son pourcentage de réussite frôle les 80% dans les eaux dans lesquelles nous sévissons actuellement, son tableau de chasse n'est terni que par Tatasse la Paétasse et Tonton le Chipiron dont nous parlerons ultérieurement.

Nom latin: Rapala Magnum SM
Taille: 7cm
Poids: 7/8 " soit 25 grammes environ
Vitesse d'attaque: jusqu'à 6,5 Noeuds
Profondeur stratégique: de 0,50m à 1,80m suivant la vitesse
Armement tactique: 2 hameçons triples
Atout et botte secrète: son oeil triste et l'imitation de sang sur sa gorge en font une proie irrésistible.
Travaux parallèles: à l'origine de la recette du Curry de Bonite.

mercredi 13 juillet 2011

Santander, résidence d'été d'Alphonse XIII d'Espagne...

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Accueillis à Santander par un coup de vent et des trombes d'eau, nos premières 24 heures auront été très "intérieures", lecture, cuisine et charmes de l'audiovisuel seront au programme. Nous attendrons patiemment le lendemain quelques éclaircies pour aller en annexe jusqu'au Puertochico puis galoper à travers la ville pour y découvrir des quartiers très différents. La vieille ville au passé lourd en incendies (décidemment...) très commerçante aujourd'hui. Puertochico, plus "populaire",mais qui a su garder une identité propre sans tomber dans la zone de nos cité, les enfants jouent au football dans la rue et le linge sèche aux fenêtre, les hommes sont à la pêche ou en industrie. Puis Magdalena, la presqu'ile s'avançant vers la mer et ou est construite le palace et encore plus loin le Sardinero et ses plages.

C'est la Guardia Civile avec laquelle nous ferons connaissance à notre retour, c'est notre deuxième controle. D'après le gradé du bord c'est le fait de ne pas arborer de pavillon national qui intrigue... Haaa, ces bretons et leur culture aux parfums d'indépendentisme... Mais la gendarmerie espagnole ne connait pas la Duchesse Anne et sa vie de couple...nous allons donc repousser les forces du mal et, désormais, les futurs contrôles avec notre talisman tricolore.
Le siège historique de la Banque de Santander, aujourd'hui l'une des plus importantes au monde, s'impose avec une arche au centre du bâtiment qui enjambe une artère de la ville.

La cathédrale composée de la crypte du Christ et du temple principal.


L'hôtel de ville est situé sur ce qui fut jadis la place du Generalísimo et sur laquelle trônait la statue équestre de Francisco Franco depuis 1964. Elle fut la dernière depuis le retrait de celles de Madrid et Guadalajara mais fut finalement déboulonnée en 2008 à l'occasion du réaménagement de la place et devrait rejoindre le futur Musée de Cantabrie.

 la plaza Porticada à l'entrée de laquelle trône la statue du héros de la guerre d'indépendance espagnole, Pedro Velarde.
En arrière plan, la Caja de Ahorros, notre Caisse d'épargne.


Une des 12 plages que compte Santander, ici une de celles abritée dans la ria ainsi que le devenu célèbre "rond rouge" identifiant la position de notre Traou Mad.

dimanche 10 juillet 2011

Santona, belle de loin...

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Et une bonite de 1,2Kg, c'est ce que nous appelons
une bonite "portion", elle nous fait 2 repas.
Nous nous sommes arrétés dans la baie de Larédo, connue par beaucoup de français car la ville de Larédo est une station balnéaire essentiellement peuplée de français... Ce sont en effet des promoteurs immobiliers français qui, les premiers, ont présenti le développement possible de cette baie aux 5 Km de plage de sable et ses criques protégées. Lesdits projets immobiliers ont été commercialisés en France et c'est donc tout naturel que l'on parle français dans les rues de Larédo.
Nous, des immeubles de béton et des vacanciers français ne nous attirent pas plus que cela, c'est donc vers Santona, sa petite soeur de l'autre coté de la baie, que nous sommes allés planter notre ancre, la crique est à l'abri et notre faible tirant d'eau nous permet d'être isolé.
Que dire de Santona ??? Cela n'est pas la première fois que nous avons ce sentiment, c'est une ville qui, du bord, donne envie d'y aller et une fois à terre, on regrette... C'est fade, limite moche avec un arrière gout de banlieue, une ville "has-been" ou il a du se passer des choses du temps de la pêche et des conserveries d'anchois mais c'est fini, les derniers soubresauts sont passés et la ville est éteinte économiquement. Nous avons de la chance c'est dimanche et c'est l'heure du "paséo" (la promenade du soir dans toute l'Espagne, chacun s'habille et sort seul ou accompagné et bavarde en marchant) il y a donc un peu de monde dans les rues mais c'est une ville qui inspire le sentiment de "c'était mieux avant".
Nous n'y feront qu'une brève escale, nous sommes sur la route de Santander...

Balade sur les hauteurs de Santona, aux pieds de la Vierge, et coup d'oeil sur notre mouillage: le rond rouge.

samedi 9 juillet 2011

Bilbao, la métamorphose...

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Départ de Getaria. Nous n'aurons que peu de vent, très rapidement donc c'est notre tout nouveau Code Zéro qui sera envoyé comme voile d'avant et là... magie, nous tenons des vitesses de vent auxquelles nous étions obligés de démarrer le moteur auparavant. Le pacte avec Christophe (Jade Voile), mon maître-voilier, est donc rempli à notre plus grand bonheur. De plus ce sera une journée supra-ensoleillée qui brunira encore nos corps (un peu rouges le soir quand même) et qui verra une bonite de 1,2 kg tomber dans nos griffes de pêcheurs-cuisiniers-épicuriens... Puis, le soir, arrivée dans la baie de Bilbao...


Après avoir longé la côte Basque aux montagnes verdoyantes, l'arrivée à Bilbao est déconcertante, c'est industriel, c'est portuaire, c'est métallurgique, c'est hydrocarbure, c'est gros, c'est lourd, c'est en ferraille, il y a des cargos partout... c'est moche. Passée cette première impression, nous snobons la marina pour se faufiler vers le pontons d'accueil du Real Club Nautico...  C'est un club privé, c'est donc sur la pointe des pieds nous allons voir si nous avons le droit de rester là pour une nuit ou deux. Nous tombons sur le responsable (du moment)... grand moment car notre espagnol est encore plus qu'hésitant mais quand, en plus, il faut comprendre un language mal articulé et saccadé d'un homme ivre cela ne rend pas la tache facile. Bon, blabla et sourires : on à lke droit de rester (une nuit), ouf. La note est salée: 35 euros, mince... Bon, tant pis, on ne restera qu'une nuit, de toute façon on ne peut pas plus... Notre arsouille en uniforme nous fait comprendre qu'on a le droit a l'ensemble des privilèges des membres du club à conditions d'etre bien habillés. Et en allant simplement aux sanitaires, nous découvrons un monde de luxe avec piscine, sauna, bar, restaurant, jacuzzi, bois précieux, marbre, design et entretien irréprochable, nous en profitons bien sur mais nous comprenons les 35 euros qui, du coup, nous paraissent très raisonnables...

Nous ne passerons que peu de temps sur Bilbao, son atmosphère industrielle même quand on se lave dans du marbre ne nous plait pas trop (c'était avant de connaitre mieux cette ville), nous sommes là pour le fameux, le fabuleux musée Guggenheim. Que dire de ce musée ??? Je n'ai pas assez de place ni de vocabulaire pour peindre ici l'effet que de tels ouvrages architecturaux génèrent sur nous. Nous pouvons simplement dire qu'il va falloir chercher encore un peu avant de trouver des artistes dignes du musée qui les accueille, en effet, le musée vaut véritablement le déplacement, les expos nettement moins... Il faut dire aussi que c'est un musée d'art moderne...

Ce musée, fait partie d'un vaste plan d'urbanisme ou de revitalisation urbaine car après 6 siècles de croissance économique basés sur le commerce, puis sur l'extraction de minerai et donc sur la siderurgie et la métallurgie, la ville à littérallement dévoré les alentours pour assouvir sa soif d'expansion. Le hic, pour cette ville devenue la plus riche d'Espagne, à été la crise économique des années 1980 qui a ravagé l’industrie basque espagnole. La municipalité à réagit dès 89 pour effacer ces stigmates et son image de ville polluée car constituée de nombreuses friches industrielles. De grands noms seront associés à cette renaissance, Frank Gehry et le projet phare du musée, mais aussi Cesar Pelli et sa tour Iberdrola. Actuellement Bilbao est un des principaux centre administratif et de services du pays, et ce sont les communes environnantes qui abritent l'activité industrielle (sidérurgie, construction navale, etc...). Les activités portuaires et industrielles, déplacées à dix kilomètres en aval, libèrent enfin les berges du centre-ville. Bilbao se tourne à nouveau vers son fleuve et se concentre sur la culture, les arts et le bien-vivre. Aujourd'hui le succès de la politique d’urbanisme menée à Bilbao est reconnu et salué au niveau international, "l'effet Bilbao". En 2004 Bilbao a ainsi reçu le prix du meilleur projet urbain du monde !

C'est donc d'une métamorphose réussie dont il s'agit...

Ou comment réhabiliter les anciens entrepôts le long des quais...
Au premier plan le "Puppy" de Jeff Koons

Anciennes friches industrielles avec en fond le gratte-ciel de Pelli.

Un centre ville, beau, riche et animé... elle est loin la crise de 80.

On cultive la mixité nouveau-ancien, vieux et moderne...

Les façades traditionnelles ont été entretenues et/ou rénovées et même les arrières cours sont stylées et en bon état.
Ce n'est pas le cas partout, surtout dans les très vieux quartiers.

Détails du Guggenheim, à noter le cliché de droite qui m'a valu l'arrivée d'un vigile m'expliquant fermement que les photos étaient strictement interdites à l'intérieur du musée...

J'ai décidemment un problème avec l'autorité non-valide... après la "repression" à laquelle j'ai été lachement soumis, j'ai choisi de plonger dans la résistance héroïque. Je me suis enfermé dans les toilettes pour pouvoir faire autant de photos que je voulais, en voici une...



jeudi 7 juillet 2011

Guetaria, la ville de Balanciaga...

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Courte escale à Guétaria, port de pêche qui à du connaitre des heures de gloire bien plus importantes qu'aujourd'hui si l'on en juge de par les installations aux arcades richement décorées mais hélas délabrées. Cette petite péninsule accueille toutefois son lot de touristes que l'on retrouve aux terrasses des terrasses des restaurants aux larges barbecues proposant poissons et crustacés grillés.

On ne peut pas parler de Guetaria sans penser à Balanciaga, c'est sa ville natale et un musée lui est dédié. C'est pur, c'est design, c'est simple et beau.

C'est d'ici que nous partirons demain pour Bilbao...


mercredi 6 juillet 2011

Les Pinchos...

Un pincho (prononcer pintcho) ou pintxo... On en parle depuis que nous sommes dans le pays basque mais qu'est-ce que c'est que ça ??? Devant l'importance du phénomène, nous lui devons un coup de projecteur...

le pintxo est généralement une petite tranche de pain nature, grillée ou sautée dans l'huile d'olive sur laquelle on place une petite portion de nourriture. A l'origine on maintenait traditionnellement cette nourriture au pain par un petit pic en bois (d'ou son nom) bien que ce ne soit pas une caractéristique obligatoire. On les retrouve dans les bars du Pays basque et de Navarre.
Les fêtes et rassemblements populaires sont prétextes à des concours de cuisine, entre quartiers, villages, villes, sociétés gastronomiques ou entre amis. C’est ainsi que les pintxo (véritables plats traditionnels en miniatures) se sont développés. Dans les bars de Donostia (Saint-Sébastien) comme dans tout le Pays basque on rivalise d’ingéniosité pour créer les meilleurs pintxos et gagner les différents concours.
Les pintxoak ("ak" est le pluriel basque) sont disposés dans des assiettes répartis sur le comptoir, et sont payables à l'unité. On en trouve de toutes sortes nature, grillés, poêlés ou cuisinés en sauce : poissons, crustacés, coquillages, charcuteries, viandes, légumes.

Les pintxo's froids, sont ceux qui sont généralement disposés sur le bar et le client se sert à volonté ou demande au serveur.
Les pintxo's chauds doivent être commandés au serveur, qui sollicite la cuisine pour les préparer ou les réchauffer. Le pintxo est normalement accompagné d'un verre de vin rouge, de cidre ou une bière. Vu la renommée qu'a acquise cette façon de manger, de plus en plus de personnes décident de faire leur repas ou dîner à base de pintxo, alternant de bar en bar suivant les spécialités des chefs de cuisine de chaque établissement, on peut faire 4 ou 5 endroits dans la soirée suivant sa faim.

À l'origine les ingrédients sont simples : poissons (merlu, morue, anchois…), oeufs, pomme de terre, poivrons farcis, etc. Toutefois, l'abondance de jeunes cuisiniers au Pays basque et à Saint-Sébastien en particulier, fruit des écoles de la haute cuisine a fait que beaucoup d'entre eux se sont consacrés à l'élaboration et à la création de nouveaux et chaque fois plus complexes pintxo produisant, au bonheur de tous, une apparition constante de nouvelles recettes. On trouve partout une coexistence entre les pintxo traditionnels et cette véritable "cuisine miniature".

Dans quelques bars, à chaque pintxo correspond un petit bâtonnet (palillo en castillan) différent pour, à la fin, compter les petits bâtonnets que possède chaque client et ainsi calculer le montant de l'addition. D'une manière générale on paye sa note en fonction de ce que l'on annonce à la fin, la confiance est de mise, cela fait du bien de savoir que cela existe encore...

Les différents type de pintxo:

- Les pintxos sur pain :
Se composent d’un grand éventail de produits cuits ou crus à base de viandes, de poissons ou de légumes servis chauds ou froids sur des tranches de pain frais, grillées, tartelettes ou bouchées. Exemples : crevettes - anchois - crème de poivrons - crabe - mayonnaise persillée - filets de rougets sur fondue de poireaux - morue pil-pil - tartelette d'escargots en persillade - gulas (succédané de jeunes anguilles) - jambon - chorizo...

- Les fritures :
Les fritures sont généralement à base de poissons ou de légumes. Exemples : rabas (calamars panés), anchois, moules, lotte, piments…

- Les banderilles :
Les banderilles sont des compositions de produits cuits ou crus à base de viandes, de poissons ou de légumes servis chaudes ou froides, embrochées sur des palillos. Exemples : cœurs d'artichauts au jambon cru, roulés de ventrèche aux gambas, champignons poêlés…

- Les brochettes :
Les brochettes sont des compositions de produits cuits ou crus à base de viandes, de poissons ou de légumes servis chaudes ou froides. Exemples : lotte - crème de gambas - gambas au piment d'Espelette …

- Les cassolettes :
On trouve une multitude de plats traditionnels servis dans les cassolettes (plats en terre cuite utilisé également pour la cuisson). Exemples : langoustines - crème de crustacés - morue navarraise - axoa d'agneau - agneau crème de moutarde…

Pour vous donner un exemple, nous sommes allés manger en ville hier soir (pour une enquète informative pour la rédaction du blog uniquement...) et nous avons commencer par:
- Antxoas crema de centolla, ça c'est à tomber: c'est froid, c'est un anchois frais mariné au vinaigre sur une tartine de pain poélé nappé d'une crème d'araignée de mer, 2 verres de Rioja "Crianza" (grand cru) pour accompagner.
- Gambas Ensaladilla, c'est froid aussi, ça passe tout seul, ce sont des crevettes roses à la salade russe sur tartine.
- Foie Manzana, c'est chaud et c'est divin: foie gras poélé à crème de pomme. Quand on voit ce que l'on est capable de nous servir en qualité et en portion en restaurants en France, c'est scandaleux, les chefs devraient venir faire un tour par ici pour revoir leur façon de faire.
- Pulpo a la Roca: c'est chaud et c'est merveilleux, c'est du poulpe sauté façon Gibraltar avec de l'ail, du piment doux sur une fondue de poireaux... 2 "Crianzas" pour faire passer.
Puis on a fini avec:
- Carrillera de buey, c'est chaud, ça fond tout seul dans la bouche, c'est exquis: c'est de la joue de boeuf en sauce, on mordrait pour défendre son assiette. Dos tintos "Crianzas" pour faire passer.

Voila, une petite glace sur la promenade de la plage pour finir et tous comptes faits, on à fait 3 tavernes sympathiques et on en à eu pour 36 euros à deux au total soit 18 euros par personne en buvant du grand cru et mangeant du foie gras... On aime le pays basque !